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Jules Verne (jusqu’au 31 mars)

le  16/02/2019   au théâtre Edouard VII, 10 place Edouard VII 75009 Paris (samedi à 14h et dimanche à 11h)

Mise en scène de Nicolas Nebot avec Cécilia Cara, Emmanuel Suarez, Charlotte Bizjak, Solen Shawen, Dan Menasche, Kania Allard, Marion Taris, Léo Paul Salmain, Adrien Pelon, Thierry Gondet et Michel Lerousseau écrit par Nicolas Nebot et Dominique Matteï




Dans le ciel, une étoile du nom de Léolane abrite les personnages de toutes les histoires qui sont racontées dans le monde. Alors, lorsque son histoire est racontée sur terre, le personnage qui en est le héros disparait provisoirement avant d’y revenir lorsque le récit est fini. C’est l’une des très jolies idées évoquées dans « Jules Verne », la comédie musicale actuellement présentée au théâtre Edouard VII.
On y voit Jules Verne, âgé de 13 ans, entouré de son frère et de sa sœur. Il est déjà le conteur génial des histoires qu’il écrit, mais il arrive à l’âge où il doit désormais « devenir grand », rentrer en pension et, sur l’injonction de ses parents, renoncer à ses précieux récits. Mais voilà, à l’aube de ce bouleversement dans sa vie, Jules découvre que le simple fait d’évoquer les personnages de sa création, suffit à les faire apparaître. Ainsi en est-il du terrible capitaine Nemo qui surgira dans sa chambre, et qui, à l’idée que Jules le fasse disparaitre en ne racontant plus son histoire, enlèvera l’enfant. S’ensuivront de multiples aventures émaillant la poursuite de son frère et de sa sœur à la recherche de Jules.
Elles feront intervenir Michel Strogoff, le SMS (Strogoff messager supersonique), qui interprète un hilarant ballet russe ; Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en 80 jours ; Michel Ardan, spationaute héros de « De la terre à la lune », mais aussi d’autres personnages, tel Dina le dinosaure, verte et fière de l’être, toute de strass vêtue sans oublier les personnages échappés des contes de Grimm et de Perrault. A ce sujet, on s’esclaffe devant la complainte de la Belle au bois Dormant, de Cendrillon et Blanche Neige réunies, qui clament leur ennui et voudraient « vivre comme des princesses ».
On rit beaucoup, pas forcément aux mêmes moments que les nombreux enfants dans la salle, pour lesquels le spectacle est conçu, mais on est surtout époustouflé par le talent multiforme de ces comédiens, chanteurs, danseurs et, pour certains d’entre eux, marionnettistes. Les décors projetés sont un excellent support à la magie et l’on accepte volontiers de se laisser porter par la poésie du cette comédie musicale dont la fausse note viendrait d’une bande-son enregistrée toute de synthétiseur qui vrille un peu les tympans de l’amateur de véritable musique. Mais ce n’est là qu’un défaut très mineur dans un spectacle d’excellente facture. Comme le chantent les personnages « on n’est grand que si l’on décide de le devenir ». Alors, enfants sur le papier ou enfants dans l’âme, n’hésitez plus, ce spectacle est pour vous.

E.D



 
 
 
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