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La boule rouge (à partir du 26 avril)

le  08/01/2019   au Casino de Paris, rue de Clichy 75009 Paris (le 08/01 à 20h puis à partir du 26/04 au théâtre des Variétés, 7 boulevard Montmartre 75002 Paris)

Mise en scène de Clément Hénaut et Constance Dollfus avec Maxime Guerville, Angélique Magnan, Laurent Malot, Léa Rulh, Eva Gentili, Dima Novik, Mélodie Molinaro, Mariette West, Simon Froget-Legendre, Rémi Palazy, Guillaume Sorel écrit par Clément Hénaut et Constance Dollfus




Les pièces musicales sont très à la mode ces temps-ci, c’est flagrant ! Une histoire plus ou moins originale, un casting assez éclectique, quelques chansons de circonstance et voilà un spectacle prêt à faire la joie comme le bonheur de bon nombre d’entre vous ! D’ailleurs, ce dernier n’est pas en reste, loin de là, offrant une comédie se déroulant dans les années 20/30, une vingtaine de personnages sur scène musiciens compris (ils sont 5 ici), des reprises de standards dans une version jazzy ou swing, et voilà La boule rouge se métamorphoser en une sorte de « musical » revu et corrigé un peu comme un show à l’américaine.
On était donc en droit d’assister forcément à une suite de tableaux tour à tour joués, chantés et dansés par une troupe plutôt rodé à ce type de prestations scéniques. Malheureusement, il n’en est rien ou si peu ! En effet, on « déchante » vite à la vue de ce divertissement de comédien(ne)s presque amateurs, chacun y allant de son petit refrain mais ne sachant pour certains – et certaines – pas vraiment danser ni réellement chanter (notamment Maxime Guerville qui a pourtant l’un des rôles principaux, sauf fort heureusement des comédiennes talentueuses telles qu’Angélique Magnan et Léa Rulh qui elles sauvent la mise !). Côté mise en scène, on a eu le droit à plusieurs longueurs et autres intermèdes inutiles, avec pour décors simplement une grande bâches grossièrement peinte servant de fond à ce « trou à rats », quelques tables et chaises de « piano/bar miteux », et un rideau noir avec des portraits accrochés parfois « vivants ».
Question ambiance sur les planches, des pas de danse caricaturaux ainsi que des airs musicaux surtout anglophones revus et corrigés à discrétion (saurez-vous d’ailleurs les reconnaître, interprétés de façon décalés au piano bastringue ?) qui tombent ici et là comme un cheveu sur la soupe. Pourquoi ne pas les avoir traduis en français comme ça se fait parfois pour une meilleure cohérence générale ? Bref, il règne un manque évident de rythme, de nuance, de tac-au-tac, de fantaisie également et même d’assurance, comme si tout ce beau petit monde n’était pas franchement sûr de pouvoir suffisamment nous divertir en allant jusqu’au bout de sa mission, celle de nous tenir en haleine – et nous garder éveiller - pendant 2 bonnes heures ! On les sent vraiment, à tel point que le public en profite pour s’éclipser à l’entracte.
Quel dommage d’avoir voulu rendre un hommage certes vibrant et touchant à ces Années Folles sans y avoir apporté plus d’entrain, d’enthousiasme, de folie même et de professionnalisme que cette attraction faussement « music-hall » (plus proche du « bouge » sauf lors du final !), aussi succincte que bon enfant, avec des numéros à la limite de ceux que l’on peut voir lors de représentations « bricolées » pour de bonnes œuvres et autres kermesses du genre ! Mais, on l’espère pour eux, que « la situation est (assurément) récupérable » d’ici fin avril, date à laquelle La boule rouge sera au théâtre des Variétés...

C.LB



 
 
 
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