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Béjart Ballet Lausanne dans La flûte enchantée (jusqu'au 11 février)

le  07/02/2018   au Palais des Congrès, 2 place de la Porte Maillot 75017 Paris (du 7 au 11/02 à 20h30)

Mise en scène de Gil Roman et chorégraphié par Maurice Béjart avec une troupe d'une vingtaine de danseurs écrit par Mozart




Chaque nouvelle - ou ancienne - chorégraphie proposée par le Béjart Ballet Lausanne est attendue comme l’un des spectacles de danse à ne surtout pas manquer, de par sa renommée internationale et de par sa qualité autant visuelle que sonore, d’autant plus que cette fois, il s’agit du fameux ballet La flûte enchantée, conte initiatique repris de son répertoire sur la scène du Palais des Congrès, histoire de marquer à la fois le 10ème anniversaire de la mort de son illustre metteur en scène, Maurice Béjart, et les 30 ans de la création de sa célèbre compagnie.
Fort est de constater qu’ici, le dépouillement est de rigueur (juste une estrade surélevée sur fond d’écran coloré comme unique décor avec quelques accessoires en prime), tout comme la présence d’une vingtaine de danseurs significatifs, à la démarche et à la gestuelle précises aussi retenues qu’altières, pas très loin de l’esprit académique d’un opéra classique ! Ces derniers sont pour l’occasion irréprochables dans leur démonstration, tour à tour fantaisistes et graves, espiègles et plaintifs, enjoués et amourachés, suivants « pas à pas » la superbe partition d’Amadeus Mozart, jouée et chantée fidèlement sur une version musicale de 1964 par le Philharmonie de Berlin (sous la direction de Karl Böhn), celle-ci étant suffisamment significative pour laisser « libre » cours à des danses particulièrement expressives et éloquentes, voire suggestives et même fort parlantes.
Justement, à ce propos, un seul danseur fait office de narrateur et parfois aussi de dialoguiste, s’exprimant pour chacun des protagonistes principaux, racontant brièvement le déroulé du tout dernier opéra de Mozart où il est autant question de féérie que d’Egypte ancienne, d’enchantement que de rigueur, de poésie que de rituel, le tout sur une durée inédite de 3 heures. Si les facéties enfantines de Papagayo nous font toujours autant sourire, il manque néanmoins à cette fable philosophique en mouvement, la présence d’un ou 2 solistes de la trempe du regretté Jorge Donn pour égayer ou, du moins, pour captiver notre attention durant tout ce temps. Quoi qu’il en soit, on accepte encore et toujours la vision magistralement inspirée du génial Béjart sur l’une de ses « œuvres » mythiques non dénuée de beauté comme de magie ambiante, créés pour la 1ère fois en 1981 à Bruxelles....

C.LB



 
 
 
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