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Edmond

le  30/09/2017   au théâtre du Palais-Royal, 38 rue de Montpensier 75001 Paris (du mardi au samedi à 21h et dimanche à 16h)

Mise en scène de Juliette Azzopardi avec Anna Mihalcea, Christian Mulot, Christine Bonnard, Guillaume Sentou, Jean-Michel Martial, Kevin Garnichat, Nicolas Lumbreras, Pierre Bénézit, Pierre Forest, Régis Vallée, Stéphanie Caillol et Valérie Vogt écrit par Alexis Michalik




S’il n’y avait qu’une pièce à voir et retenir en ce moment, c’est (as)sûrement celle-là et pas (forcément) une autre ! Non pas que le reste de la programmation actuelle soit plutôt en deçà du niveau de nos habituelles attentes théâtrales mais celle-ci regroupe véritablement tout ce qui fait un très bon spectacle en perspective, voire original et même à 100% réussi !
Que ce soit du côté de l’histoire – depuis les pérégrinations de l’écrivain, dramaturge et poète Edmond Rostand à travers la création du célèbre Cyrano de Bergerac jusqu’à sa 1ère mythique au théâtre de la Porte Saint-Martin par une troupe de comédiens survoltés -, des comédiens – 12 en tout sur scène jouant pour certains plusieurs personnages -, ou de la mise en scène – tout se passe dans un décor astucieux, à la fois ouvert et aéré, qui bouge sans cesse où chacun des intervenants met la main à la pâte, et évolue constamment au gré des situations rencontrées et ainsi pendant 2 bonnes heures sans baisse de rideau ni entracte -, c’est le succès assuré !
Que de trouvailles aussi bien narratives que rythmiques, entre les différentes tirades, inspirations et autres références qui ont contribué à la naissance d’un tel chef-d’œuvre, et les réactions et gesticulations de tout ce beau monde face aux circonstances, aléas et imprévus autour d’une pareille organisation ! Et qu’importe si la fiction vient s’inviter parfois à la réalité des faits – l’auteur Alexis Michalik, déjà responsable du Porteur d’histoire et du Cercle des illusionnistes, s’est donné quelques libertés de textes (avec des expressions assez modernes) comme de musique (les Polyphonies Corses et le Boléro de Ravel) -, cela donne encore plus de tonus et d’humour à l’ensemble ! Ici, « les artisans de l’éphémère tutoient les anges » !
Cette fois, on a vraiment pensé au public, autant à son confort intellect qu’à son élan comique, grâce à des comédiens plus habités par leur rôle en mouvement, plus gouailleurs dans la prose et la rime, et plus drôles dans la répartie bien pensée les uns que les autres, et ce dernier le lui rend bien puisque sa réaction finale ne se fait pas attendre. Bref, une véritable ode - en vers et contre tout ! - au théâtre dans toute sa splendeur....

C.LB



 
 
 
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