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Un fil à la patte

le  08/04/2022   au théâtre Hébertot, du mardi au samedi à 21h et dimanche à 15h30)

Mise en scène de Christophe Lidon avec Catherine Jacob, Jean-Pierre Michaël, Bernard Malaka, Noémie Elbaz, Patrick Chayrigues, Sylvain Katan, Joeffrey Bourdenet, Emma Gamet et Stéphane Cottin écrit par Georges Feydeau




Feydeau est sans conteste l’un des auteurs incontournables du théâtre français et Un fil à la patte, l’une de ses œuvres majeurs, voire les plus représentatives pour ne pas dire les plus connues de son vaste répertoire. Jouée de façon régulière, elle en a vu défiler des comédiens ayant repris et mis en scène la prose de ce vaudeville indémodable et subtil qui n’a pas pris une ride en 128 ans d’existence.
Ceux qui nous proposent cette nouvelle adaptation, cette fois transposée dans les années 50, ne sont pas des débutants et fort heureusement car il faut une bonne dose d’énergie et un sacré tempérament pour courir dans tous les sens et (sou)tenir le rythme endiablé de ces 3 actes pendant presque 2 heures. Pas une minute de répit pour les 9 comédiens qui semblent beaucoup s’amuser à gesticuler dans tous les sens en interprétant ce chassé-croisé d’amant, de prétendant, de gendre ou, si vous préférez, de futur fiancé, sur fond de quiproquos et de ruptures enlevés haut la main.
Si Catherine Jacob tient le haut de l’affiche dans le rôle de la future belle-mère, le reste de la troupe n’est pas en reste non plus dans le style cabotinage affiché, loin s’en faut, avec un satisfécit tout particulier à Noémie Elbaz (La beuze ; Espace détente ; Camping) en chanteuse et maîtresse attitrée. Certes, il est très difficile de passer après l’excellent Robert Hirsch dans la peau de Bouzin, ce clerc de notaire pitoyable et auteur de chansons calamiteuses, mais la prestation faite ici de ce personnage pour le moins pittoresque mérite tout de même le déplacement.
L’idée du décor sous forme de panneaux sur lesquels sont projetés des photos et des petits films, est très astucieuse et permet à chacun(e) de circuler librement et de manière fluide sur les planches du théâtre. C’était sans compter sur l’expérience de Christophe Lidon qui a su revisiter et dynamiter cette pièce - il suffit de voir l'affiche ci-dessus - pleine de charme, de glamour et d’humour, sans oublier de quelques « bagatelles »,. Et pour connaître le fin mot de l’histoire, il ne vous reste plus qu’à aller au théâtre Hébertot pour voir tout ce petit monde « au bord de la crise de nerfs ».

C.LB



 
 
 
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