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1h22 avant la fin

le  03/02/2022   au théâtre La Scala, 13 boulevard de Strasbourg 75010 Paris (du mardi au vendredi à 19h, samedi à 16h et 19h et dimanche à 17h)

Mise en scène de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière avec Kyan Khojandi, Eric Elmosnino (Jonathan Lambert à partir du 07/04) et Adèle Simphal, au théâtre La Scala, 13 boulevard de Strasbourg 75010 Paris (du mardi au vendredi à 21h, samedi à 16h et 19h et dimanche à 17h) écrit par Matthieu Delaporte




Un appartement moderne, un homme - Bertrand Léveillé - pour qui la vie est longue, trop longue… Et une visite, celle d’un homme mystérieux aussi perdu que lui. Mais, paradoxe : le visiteur interrompt la tentative de suicide de Bertrand avec la ferme intention de l’assassiner.
Ce sont les ingrédients de la comédie présentée en ce moment à La Scala. Qui est cet homme étrange, apparemment hésitant quoique armé ? On ne le révèlera pas ici pour ne pas déflorer l’intrigue au spectateur désireux de découvrir cette pièce. On peut juste dire ici que « 1h22 avant la fin » part d’une idée fort intéressante : celle de la confrontation de l’homme à sa finitude.
La réalisation n’est hélas pas à la hauteur de la grande ambition, et la confrontation entre ces deux personnages (qui seront rejoints par un autre cette fois féminin) tourne un peu court. Kyan Khojandi, découvert par le grand public dans la série télé « Bref », peine à convaincre en pré-quarantenaire dépressif. Quant à Eric Elmosnino, il ne trouve son personnage qu’aux trois quarts du spectacle, ce qui est un peu tard.
De l’écriture, souvent facile, on ne retient que peu de choses. Ainsi, lorsque le visiteur évoque les professions plus exposées au suicide que les autres, et notamment le fait que les banquiers mettent moins souvent fin à leur jour que les écrivains, « les chiffres, ça protège plus que les lettres » ! De ces quelques 1h22 voire 1h30 de spectacle, seules deux scènes surnagent du relatif ennui, parmi celles-ci, la scène dans laquelle le personnage féminin (Adèle Symphal, touchante) énumère toutes les bonnes excuses que l’on donne à un homme pour ne pas rester seule.
Malgré l’enthousiasme apparent d’une partie du public, c’est avec un sentiment mitigé que l’on sort de ce spectacle. « 1h22 avant la fin » est tout simplement une distraction sans prétention mais sans ambition pour autant.

E.D



 
 
 
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