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On n’est pas là pour sucer des glaces (jusqu’au 16 février)

le  22/01/2020   au Espace Chapiteaux au Parc de La Villette 75019 Paris (du mercredi au vendredi à 20h, samedi à 19h et dimanche à 16h)

Mise en scène de Galapiat Cirque avec 16 jeunes artistes écrit par ou plutôt imaginé par le Centre National des Arts du Cirque




Décidément, le cirque actuel a bien changé, en plein remaniement, en pleine mutation aussi voire en pleine (r)évolution, en pleine renaissance quoi ! Plus d’animaux sauvages, plus de clown (ou presque), plus (ou moins) d’orchestre, plus de vendeurs de beignets, chichis et glaces ! Justement, comme le nom de ce spectacle l’indique, il n’y aura donc pas de quoi se régaler le palais mais juste les yeux, d’autant plus qu’on est venu admirer 16 jeunes artistes au corps d’athlète en totale possession de (tous) leurs moyens nous faire quelques tours et autres pirouettes appris au Centre National des Arts du Cirque.
Et les voilà qui jonglent, sautent, tombent, grimpent, volent, montent, descendent, tournent, virevoltent, dansent, parlent, chantent ou récitent (des blagues pas pour les enfants), jouent d’un instrument (un violon plutôt maltraité), frottent puis essuient le parquet ( !), se dénudent (en partie), arrosent une plante (pourquoi pas !) et mixent une bande électro (à défaut d’autre chose si ce n’est le gagaku, musique japonaise qui accompagne le théâtre nô). Ca a beau avoir le sens de l’équilibre dans une suite de concours d’acrobaties plutôt périlleuses, ça sent encore la jeunesse insouciante, impétueuse, désordonnée, exaltée, qui s’enivre de mouvements et de musiques.
Cette représentation de fin d’étude – celle de la 31e promotion du Cnac – se cherche encore un peu, manquant de réelle mise en scène comme de véritable cohérence scénique pour les « néophytes » que nous sommes ! Il est vaguement question d’un musicien « maudit », peut-être même fou, qui semble servir de fil conducteur pour chaque numéro chorégraphié et exécuté devant nous, intervenant ici et là pour calmer ou bien alors énerver le jeu face à ce parterre d’intervenants assez « hallucinés » toutes disciplines confondues (il y en a 9 en tout), entre jongleurs (la seule intervention comique) et trapézistes, acrobates compris.
Il y a du festif, du foutraque et aussi du Fellinien dans cette approche du cirque moderne repensé à la sauce à la fois fantasmagorique et enchanteresse, qui ne demande qu’à être mieux encadré et exploité pour « exploser » et remporter un long et franc succès bien mérité...

C.LB



 
 
 
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