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C’est pas le bon moment (jusqu’au 13 novembre)

le  27/08/2019   au théâtre la Manufacture des Abbesses, 7 rue Véron 75018 Paris (du dimanche au mercredi à 21h)

Mise en scène de Nicolas Lartigue et Frédéric Tokarz avec Christine Anglio, Elsa Pasquier, Jean-Michel Lahmi et Frédéric Tokarz écrit par Frédéric Tokarz




L’expression vieille comme le monde, « c’est pas le bon moment ! », peut être utilisée à l’occasion de plusieurs circonstances singulières voire différentes, encore faut-il essayer de l’employer à bon escient ! C’est ce que vont s’efforce de faire tant bien que mal 4 personnages, 2 couples de parents mariés, qui doivent s’adapter face aux nouvelles tournures qu’est en train de prendre leur existence respective. Il est question autant d’enfants qui emménagent que de mariage en vue, d’arrivée prochaine de progénitures que de travail venant à manquer, d’amants que de maîtresses qui vont et viennent, de sport que de régime, bref, de changements plus ou moins radicaux pour chacun(e) d’entre eux/elles dans leur petite vie pépère qu’ils pensaient être réglée comme du papier à musique.
Exactement le genre de problèmes qui ne peut entraîner que petites phrases assassines et rapports de force en prime, mesquineries ambiantes et condescendance affichée, termes acerbes et pics violents. Sauf que la situation de basse est quelque peu exagérée et même improbable (les enfants dorment alors que les parents trinquent), que les bons mots manquent d’élan et les traits d’esprit de profondeur (« faire partie de la famille, c’est pas gagné ! »), que les règlements de compte sont particulièrement soulignés (« des trop bons trop cons contre des assistés irresponsables ») et les secrets de familles bien appuyés, le tout avec des baisses de régime et des phrases parfois lourdingues.
En résumé, un « cocktail » (dinatoire) qui nous laisse sur la fin et, de surcroît, sur notre faim, avec une morale finale à 2 balles ! Il aurait été tellement plus intéressant de sonder un peu plus ces protagonistes en pleine dérive et fêlure au lieu de se cantonner « bêtement » à les opposer dans des liens qui ne fonctionnent pas et des histoires puériles et dépassées, de mésalliance « inopinée », comme de tutoiements « inappropriés », qui n’amusent même pas la galerie. Heureusement, les 2 comédiennes sauvent la mise, surtout Christine Anglio (notamment co-auteure de Arrête de pleurer Pénélope 1 & 2), à la fois justes, drôles et convaincantes. Ouf, tout n’est pas perdu donc....

C.LB



 
 
 
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