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Bells & spells (jusqu’au 12 mai)

le  08/03/2019   au théâtre de l’Atelier, 1 place Charles Dullin 75018 Paris (du mardi au samedi à 21h et dimanche à 15h)

Mise en scène de Armando Santin avec Aurélia Thierrée et Jaime Martinez écrit par Victoria Thierrée Chaplin




Fille de l’illustre Charlie Chaplin, Victoria Thierrée-Chaplin présente depuis plusieurs années, sur les scènes du monde entier, des spectacles mêlant les techniques du cirque, de la danse et de l’illusion visuelle. Pour la troisième fois depuis qu’elle explore ce type de spectacle, elle met en scène sa fille Aurélia Thierrée, qui est sur scène en duo avec le danseur Jaime Martinez.
Dés l’ouverture du rideau, on est plongé dans un monde de fantaisie, d’humour et de poésie : dans une salle d’attente, quatre patients sont assis sur des fauteuils de théâtre ; une sonnerie retentit et l’un d’eux sort, immédiatement remplacé par un nouveau, qui prend place sur le fauteuil laissé libre par ses voisins dans une sorte de ballet. Et ainsi de suite. Mais bientôt le rythme du ballet est interrompu et laisse place, comme par magie, au tableau suivant.
« Bells and Spells » (on lui préfèrera sans doute le plus poétique « vols de nuits », d’abord choisi comme titre !) fera ainsi se succéder des tableaux où l’apparition et la disparition sont les maitres-mots et l’illusion, l’ingrédient de base. La pièce suit en effet les aventures d’une cleptomane qui vole tout ; les lampes et les bijoux chez un général épris d’elle, les vêtements dans une boutique. Mais l’argument se déroule sans que l’histoire (sans paroles) n’ait guère d’importance. Ce qui compte ici, c’est la poésie des images créées sur scène : une forêt inquiétante de portemanteaux devient un animal fantastique ; un tableau de guerre finit par s’animer ; l’inquiétante épidémie d’un motif noir et blanc qui finit par tout envahir....
D’un bout à l’autre de ce court spectacle, le sourire est permanent. Et à la différence de ses spectacles précédents (on pense à « Murmures des murs »), le dispositif technique est cette fois entièrement à la disposition du spectacle et non plus le contraire. Rien ici n’inquiète : la poésie est entièrement positive, et le propos est aussi léger que la danse des deux protagonistes lorsqu’ils esquissent un pas de deux. Tout au plus pourrait-on regretter que le spectacle ne sache pas vraiment trouver sa fin. Un défaut bien mineur au vu du talent développé devant nos yeux et au plaisir pris par les spectateurs.....

E.D



 
 
 
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