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Barber Shop Quartet – chapitre 4

le  05/02/2019   au théâtre Essaïon, 6 rue Pierre du Lard 75004 Paris (tous les mardis à 19h45)

Mise en scène de Barber Shop Quartet avec Bruno Buijtenhulis, Marie-Cécile Robin-Héraud, France Turjman et Xavier Vilsek écrit par et interprété par le Barber Shop Quartet




Déjà le chapitre 4 ! C’est que les membres du Barber Shop Quartet ne chôment pas, nous habituant depuis un certain temps à nous proposer presque tous les ans un nouveau récital chanté a cappella et un nouvel étalage de leurs différents talents vocaux, à travers un renouvellement de chansons, classiques ou de variétés, à interpréter de façon originale, voire à détourner dans le style parodique ou décalé et même à déformer jusqu’à l’absurde.
Le principe de change pas d’un iota, ni la présentation (les 2 femmes au milieu, les 2 hommes de chaque côté) et encore moins les tenues (d’un autre âge) ! Ils chantent des airs plus ou moins connus mais dans des versions revues et corrigées par leurs soins et à leur sauce tels que Comme d’habitude de Claude François en gospel, La flûte enchantée de Mozart, l’Ave Maria de Gounod qui revient à chaque nouveau chapitre comme un « classique », ou bien encore Le boléro de Ravel, sans oublier des extraits de jingles et autres génériques. C’est le délire le plus complet lorsqu’il s’agit d’aborder un registre un peu plus pointu ou alors un répertoire quelque peu rétro : les vocalises se complètent, se croisent et déraillent parfois exprès tout en restant justes et harmonieuses.
L’exercice est certes difficile mais rigolo (un satisfécit à Xavier Vilsek pour ses prouesses vocales, ses dons de bruitages et ses mimiques dignes des Monty Python !), d’autant que la technique est irréprochable, richement nuancée au détail près, sur fond d’atmosphères dites champêtres et de « musiques » anciennes pas forcément évidentes ni faciles à reconnaître pour le commun des mortels. C’est sans doute là que le principe de ce spectacle musical divertissant peut rebouter un certain public, peu réceptif à ce genre passéiste, vieillot d’un autre temps. Mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette bonne humeur pour le moins contagieuse et cet éclectisme ambiant on ne peut plus débridé....

C.LB



 
 
 
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