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- expo : 'Étoiles du Nord. Quatre siècles de dessin sur les bords du Rhin' à Orléans (jusqu'au 22 septembre)

le  08/06/2024   au musée des Beaux-Arts d’Orléans, Place Sainte-Croix 45000 Orléans

Mise en scène de le musée des Beaux-Arts avec plus de 150 dessins écrit par ou plutôt dessiné par des grands artistes européens




Du 8 juin au 22 septembre, le musée des Beaux-Arts d’Orléans invite à la découverte de sa fascinante collection de dessins des Écoles du Nord. Après 4 années d’études intensives sur les 863 feuilles que composent cette collection, 154 des plus beaux dessins hollandais flamands, allemands anglais, suisses et suédois du fonds orléanais vont être présentés au public. De Rubens à Jordaens, en passant par Sprander et Goltzius, l’exposition révèle pour la première fois la grande richesse de cette collection peu connue. Une véritable invitation à plonger dans l'histoire fascinante des échanges culturels entre Orléans et l'Europe septentrionale de la Renaissance au 19e siècle.

Huit cent soixante-trois feuilles composent la collection des dessins des Écoles du Nord du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Mêlées aux 13.000 dessins du fonds, elles ont fait l’objet depuis quatre ans d’une étude systématique pour les identifier, les étudier, les attribuer et les rendre accessible au public. Cette exposition, qui accompagne la publication du catalogue des dessins nordiques, révèle pour la première fois la grande richesse de cette collection méconnue à l’exception d’une dizaine d’œuvres maîtresses dues à Rubens, à Jordaens, à Stradanus, à Goltzius ou à Lievens. Frits Lugt (1884-1970), fondateur de l’Institut néerlandais et de la Fondation Custodia à Paris, en avait perçu l’importance lors d’une visite en 1927, de même que Daniel Ternois qui avait entrepris en 1949 le catalogue des dessins flamands, jamais publié. Cette exposition présente le résultat d’une enquête riche en découvertes au travers des cent cinquante-quatre plus beaux dessins hollandais, flamands, allemands et suisses du fonds orléanais.

La ville d’Orléans doit au rayonnement de son Université de droit ses liens privilégiés avec l’Europe septentrionale. Du Moyen-Âge jusqu’au XVIIe siècle y affluent des étudiants en provenance des pays du Saint-Empire romain germanique, des Provinces-Unies et de Scandinavie. Principale voie de circulation des marchandises dans le royaume, la Loire conduit par ailleurs dans la cité ligérienne marchands et artistes des Pays-Bas, tels l’Amsterdamois Lambert Doomer (1624-1700) et l’Anversois Jan Peeters (1624-1678). De telles relations commerciales ont familiarisé les amateurs locaux avec les productions artistiques du Nord. L’amateur Aignan Thomas Desfriches notamment se prend de passion pour ces écoles et suscite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle une émulation, qui sera profitable au musée lorsqu’à sa fondation, en 1823-1825, les Orléanais donneront leurs collections pour réunir les premières collections.

-.PARCOURS DE L'EXPOSITION :
Après avoir retracé l’histoire de la collection orléanaise, l’exposition invite à découvrir celle du dessin dans la vaste Europe centrale et septentrionale traversée par le Rhin, depuis la Suisse jusqu’à la Mer du Nord, de la Renaissance au XIXe siècle. La production artistique des Pays-Bas au XVIe siècle, avant la scission des Provinces-Unies (1579), y est particulièrement bien représentée, avec des artistes marqués par la manière italienne, tels Jan Swart van Groningen, Jan van der Straet (dit Stradanus), Crispijn van den Broeck, Anthonie Blocklandt van Montfoort, Lambert Lombard, Hendrick Goltzius ou Dirk de Vries. L’âge d’or hollandais se déploie dans toute sa diversité avec les peintres d’histoire Jan Pynas, Jacob Backer, Cornelis Bega, Govert Flinck, Floris van Schooten, les peintres de genre Pieter Quast, Cornelis Dusart, Harmen Ter Borch, ou les paysagistes Jan van Aken, Joris van der Hagen, Valentin Klotz, Josua de Grave… Pour le siècle de Rubens, autour d’une feuille du maître sont réunies des productions de son vaste atelier anversois, dues à Jacob Jordaens, à Jan Erasmus Quellinus, à Theodoor van Thulden, à Abraham van Diepenbeeck, à Juste d’Egmont, ainsi qu’à leurs contemporains les paysagistes Lukas van Uden, Jan Brueghel, Pieter van der Borcht II, le peintre et décorateur Godfried Maes ou le sculpteur Michiel van der Voort… Les XVIIIe et XIXe siècles entretiennent la nostalgie du Siècle d’or en perpétuant les grands modèles hollandais et flamands, le paysage et la scène de genre dominant largement la création artistique dans la même aire géographique jusqu’au néerlandais Johan Barthold Jongkind et à la suédoise Anna Gardell-Ericsson. Le dessin dans les pays germaniques est également largement représenté dans la collection orléanaise, du maniérisme de Caspar Freisinger ou de Pietro Candido, au néoclassicisme d’Anton Raphael Mengs, en passant par l’invention rococo des peintres bavarois tels Anton Clemens Lünenschloss, Johann Esaias Nilson ou Gottfried Bernhard Göz.



 
 
 
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