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- expo : Tamara Kostianovsky - "La chair du monde" au musée de la Chasse et de la Nature (jusqu'au 22 septembre)
le 23/04/2024
au
musée de la Chasse et de la Nature, 62 rue des Archives 75003 Paris
Mise en scène de Tamara Kostianovsky avec des installations sculpturales écrit par ou plutôt réalisé par Tamara Kostianovsky
Le Musée de la Chasse et de la Nature accueille, du 23 avril au 22 septembre 2024, la première grande exposition en France Tamara Kostianovsky. Née à Jérusalem en 1974 et résidant aux États-Unis, l'artiste explore des thèmes profonds tels que la mémoire, la violence et la connexion entre le corps humain et la nature. Avec subtilité et puissance, elle crée des installations sculpturales utilisant des matériaux inhabituels, comme des vêtements usagés, pour exprimer la fragilité de l'existence. À travers une trentaine d'oeuvres, ainsi qu'une oeuvre monumentale inédite, l'exposition offre une expérience artistique immersive, mettant en lumière la diversité de son travail. Une plongée captivante dans l'univers singulier de Tamara Kostianovsky.
-L’upcycling comme expression du monde : Avec subtilité et force, le travail artistique de Tatiana Kostianovsky explore des thèmes complexes tels que la mémoire, la violence, la colonisation, l’évanescence de la vie, les connexions entre le corps humain et la nature. Son travail de sculptrice s’exprime dans des installations qui utilisent des matériaux inhabituels, notamment des vêtements usagés et des textiles, pour explorer des idées liées à la fragilité de l'existence et à la relation entre la chair et notre environnement. Elle conçoit de véritables trompes l’œil d’une beauté saisissante, mais trompeuse, où l’œuvre oscille entre fascination et répulsion. En explorant des thèmes profonds et universels à travers une utilisation innovante de matériaux ordinaires, Tamara Kostianovsky a gagné une place singulière dans le monde de l'art contemporain, captivant les spectateurs avec ses œuvres chargées de sens et d'émotion.
-Entre souches d’arbre, oiseaux exotiques et carcasses de textile… : La salle d’exposition est une carte blanche offerte à l’artiste. Elle invite le visiteur à une balade en forêt, où les arbres et les souches qui y ont pris racine sont faits de vêtements recyclés, métamorphosés. Pour cette installation exceptionnelle, Tamara Kostianovsky a créé une œuvre monumentale inédite. Dans le salon de compagnie, entre les toiles de Chardin et de Desportes, des oiseaux de tissus se posent sur les murs de damas de velours prune. Dans l’antichambre, le visiteur découvre d’imposantes carcasses de textiles, troublantes et dérangeantes par les tensions qu’elles produisent, agissant entre beauté et violence, entre raffinement et férocité. L'artiste explique : « La série représente des carcasses qui se transforment en végétation, devenant des capsules qui hébergent des oiseaux et des plantes exotiques. Je conçois ces œuvres en termes de métamorphose. L'idée est de transformer l'image de la carcasse, qui, de lieu de carnage, devient une matrice où la vie prend racine – à la manière d'un environnement utopique. »
Un peu plus loin, tout naturellement, la salle des oiseaux offre ses murs à des panneaux décoratifs végétalisés enrichis d’oiseaux qui traitent de manière implicite de la colonisation. Des recherches sur les papiers peints français du siècle des Lumières, empreints de l’imaginaire colonial d’un ailleurs exotique et fantasmé, sont les sources de cette série à la végétation presque féerique et aux oiseaux parés - voire saturés - de milliers de couleurs.
Enfin, dans la salle de la forêt, là encore, d'autres panneaux – dont des triptyques – permettent aux visiteurs de s’approcher de plus près et d’effleurer du regard toute la minutie et la poésie de son travail.
Après les expositions d’Eva Jospin, de Carolein Smit, de Vincent Fournier ou de Sean Landers explorant des médiums aussi différents que le carton, la céramique, la photographie ou encore la peinture, avec Tamara Kostianovsky, le Musée de la Chasse et de la Nature poursuit son ambition de faire découvrir des figures différentes de l’art contemporain. Toujours fidèle à la vision des fondateurs du musée, François et Jacqueline Sommer, cet engagement se matérialise par la mise en avant d’un dialogue créatif et pacifié entre l'Homme et le Vivant.
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