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- expo : 'Pierrick Sorin - Faire bonne(s) figure(s)' au musée d'Arts de Nantes (jusqu'au 1er septembre)

le  19/04/2024   au musée d'Arts de Nantes, 10 Rue Georges Clemenceau 44000 Nantes

Mise en scène de Katell Jaffrès, commissaire de l'expo avec un ensemble d'oeuvres diverses et variées écrit par et créé par Pierrick Sorin




Le Musée d’arts de Nantes invite l’artiste Pierrick Sorin (né en 1960, vit à Nantes) à présenter une exposition personnelle d’envergure. Artiste reconnu, diplômé de l’école des Beaux-arts de Nantes en 1988, il s’est affirmé dans le domaine de l’art vidéo dès les années 1990. Au fil du temps, ses œuvres ont emprunté diverses formes : court-métrages, installations visuelles, dispositifs à effet holographique appelés théâtres optiques. À partir de 2006, Pierrick Sorin a également signé, ou cosigné, des scénographies et mises en scène de spectacle, en particulier dans le domaine de l’opéra.

-Propos général :
À l’occasion de l’exposition présentée du 19 avril au 1er septembre 2024, le musée invite Pierrick Sorin à concevoir une œuvre spécifique pour l’espace central du Patio, associant la proposition à un ensemble d’œuvres existantes. Des créations anciennes et d’autres plus récentes offrent un parcours mettant en avant différentes facettes du travail de l’artiste, les liens qu’il entretient avec la magie du cinéma, l’art et son histoire.
Dans l’exposition, les installations vidéos et les théâtres optiques aux échelles variées, mettent en avant l’importance du récit, à travers la narration et la gestuelle. Perdre ses clés et être gagné par l’angoisse, créer une machine à lire les rêves, tenter de tenir debout sur une savonnette ou un tourne-disque, vivre dans une maison de poupée ou marcher sur la lune sont autant de sujets que Pierrick Sorin explore sans hiérarchie avec, tour à tour, auto-dérision et humour.
La fascination suscitée par les images opère une interaction constante avec le visiteur. Il est invité à questionner la distinction entre réalité et fiction. La magie des images révèle le goût de l’artiste pour la poésie de l’illusion, s’inscrivant dans l’héritage des films de Georges Méliès. Par les actions des personnages, qu’ils dansent, chantent ou jouent de la musique, le processus de construction des images est mis en avant et leur validité interrogée avec une douce ironie. Elles mettent, également, en exergue des situations où le personnage apparaît souvent comme un anti-héros en décalage avec son environnement. Le burlesque et l’absurdité portent une forme de réflexion philosophique sur le sens de la vie.
Si parmi les œuvres choisies, certaines mettent en jeu la question de la représentation, elles abordent plus généralement l’idée même de la création artistique. Ainsi, les personnages laissent apparaître un portrait en creux de la figure de l’artiste dont la place dans un environnement artistique et contemporain est constamment sondée. Face à la complexité du monde, il est celui qui bifurque vers l’absurde et interroge sur un mode comique les fondements d’une démarche artistique autant que l’inscription de celle-ci dans l’environnement contemporain ou historique.

*Le tragi-comique de la condition humaine :
Au-delà de leurs formes diverses, les œuvres de Pierrick Sorin ont un point commun manifeste : la présence physique récurrente de l’artiste. De manière systématique, il endosse les rôles de multiples personnages : des êtres plutôt mal à l’aise, souvent timides ou maladroits et dont la gestualité évoque l’univers du cinéma burlesque. Sur un mode comique ou tragi-comique, il affirme une œuvre intime, à la fois sérieuse et drôle. À travers les dispositifs dont les mécanismes nous échappent parfois, il n’hésite pas à faire entrer le visiteur dans le processus de l’œuvre quitte à le faire douter de la réalité, avec ironie, humour et impertinence.
Les personnages confrontés à des situations fictives cocasses sont en proie à un équilibre instable entre malice et idiotie. Certaines situations relèvent de la vie ordinaire et mettent en lumière nos petits échecs les plus banals. Pierrick Sorin bouscule notre regard et nos perceptions. Il nous met face aux contradictions et fragilités de la condition humaine, comme sous l’effet d’une loupe.

*Parcours de l’exposition :
L’exposition se déploie dans le Patio du Musée d’arts et se poursuit dans la Chapelle de l’Oratoire. Le parcours, pensé par l’artiste en dialogue avec la commissaire Katell Jaffrès, s’articule autour de la nouvelle création, Peindre et nettoyer, ou la volonté à l’œuvre, réalisée à l’occasion de l’exposition et présentée au centre de l’espace du Palais. La présentation des œuvres privilégie un dialogue étroit entre elles et avec l’architecture du lieu, sans prendre de parti-pris chronologique. La déambulation, proposée de manière libre permet de découvrir des installations qui se déploient à grande échelle, tandis que d’autres, comme les théâtres optiques, s’inscrivent dans les galeries périphériques. Un autre espace réunit des œuvres aux dimensions plus réduites, suggérant l’atmosphère domestique d’un salon.
L’exposition se poursuit dans la Chapelle de l’Oratoire où Pierrick Sorin reconfigure l’installation Le Balai mécanique, œuvre réalisée en hommage à Fernand Léger et le film Ballet mécanique qu’il a co-réalisé en 1924 avec Dudley Murphy, et présentée au Musée national Fernand Léger à Biot d’avril 2023 à janvier 2024.



 
 
 
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