- Lancement de l'ESAR (Ecole Supérieure des Arts du Rire)

le  14/03/2024   au sein des 2 Scalas : celle de Paris & celle d'Avignon

Mise en scène de Jeremy Ferrari, Mélanie & Frédéric Biessy (directeur de la Scala Provence) avec de la formation, des cours, de l'écriture, de l'impro, des lectures.... écrit par ou plutôt dirigé par Geneviève Meley-Othoniel



L’École Supérieure des Arts du Rire (ESAR), créée à l’initiative de Frédéric Biessy, directeur général de La Scala Paris et de La Scala Provence est une école d’un nouveau genre dans le champ de l’humour conçue et imaginée par Jérémy Ferrari, directeur artistique, et Geneviève Meley Othoniel, directrice générale.

Elle identifie le genre humoristique comme un art d’excellence à part entière. Elle s’inscrit dans un ancrage et un environnement privilégié dans le cadre du Projet Scala, au cœur de la création contemporaine et des réalités professionnelles. En 1ère année, la formation prend vie au sein même de La Scala Provence à Avignon, capitale mondiale du spectacle vivant, dans ce lieu de création situé en plein cœur de la cité des Papes devenu la maison d’accueil de tous les arts et de tous les artistes ouvert hiver comme été.
En 2ème année, la formation s’oriente vers une approche de projet au plateau au sein de La Scala Paris.

Le croisement entre création, recherche, expérimentation et transmission est l’axe fondateur du projet de l’ESAR. Le seul en scène, le stand-up, le duo/trio, l’humour musical, le spectacle d’improvisation, l’humour visuel, le spectacle d’humour de la rue sont autant de sujets d’exploration, de conception et d’interprétation des productions des projets personnels des étudiants. Les valeurs revendiquées sont celles de l’accueil, de la rencontre, de l’ouverture.

Le projet de l’école offre des outils multiples pour que chaque étudiant ait la capacité de contribuer à la vivacité et à la diversité du spectacle d’humour. Sa stratégie se veut résolument engagée vers les évolutions des métiers artistiques. La professionnalisation de la formation est affirmée :

*par l’accès privilégié au Projet Scala, lieu de productions, de programmation et d’accueil de résidences, qui favorise l’appropriation des créations des artistes programmés et l’accès des étudiants aux espaces scéniques ;

*par une transmission assurée par des artistes, chercheurs et contributeurs majeurs des scènes artistiques, ce qui garantit l’adaptation régulière des contenus d’enseignement aux enjeux de terrain ;

*par une part prépondérante des apprentissages consacrée à la pratique et aux procédés d’écriture.

L’ESAR, lieu charnière entre la profession et la formation.

-Le diplôme professionnel d'ariste-humoriste :
A compter de l’automne 2024, un cursus d’études supérieures, d’une durée de deux ans, accessible en formation initiale et en formation continue, est mis en place.

Deux spécificités des pratiques du champ de l’humour sont prises en compte :
être un auteur ;
être un interprète en scène, assurer une chronique radiophonique ou télévisuelle.

Objectifs de la formation :
Concevoir et écrire un numéro humoristique original en utilisant les techniques de l’écriture humoristique, de la voix et du mouvement ;
Mettre en jeu un numéro humoristique lors d’une représentation scénique ;
Développer un temps d’appréciation sur ses réalisations et expériences ;
Analyser ses qualités humoristiques en fonction des courants, des genres et des représentations antérieures dans l’histoire de l’humour, adapter son style à une époque et un public ;
Structurer son parcours professionnel dans le secteur de l’humour, garantir son insertion et son évolution dans le marché du travail.

-Mise en oeuvre de la formation :
D’une durée totale de 1 620 heures, la formation se déploie sur deux années : à Avignon, du 30 septembre 2024 au 20 juin 2025 ; à Paris, du 29 septembre 2025 au 19 juin 2026.

*En 1ère année, chaque semaine comporte 30 heures d’enseignement (du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30). Selon un rythme mensuel, des masterclass complètent le programme.

*En 2ème année, chaque semaine comporte 15 heures d’enseignement (du lundi au vendredi matin) et un dispositif d’insertion professionnelle reposant sur des représentations publiques des travaux des étudiants (3 heures hebdomadaires).

-Pour faire quoi ? :
En 1ère année, la formation est structurée en six unités d’enseignement : Théâtre – Écriture – Improvisation – Mouvement/Jeu corporel – Débat/Rhétorique/Esprit critique – Lectures insolites.

En 2ème année, les unités Théâtre – Écriture – Improvisation sont maintenus. Une forte progression sur l’insertion professionnelle est mise en œuvre reposant sur des représentations publiques des travaux des étudiants et une production personnelle de sortie de formation d’environ une heure.

*Les modalités pédagogiques imbriquent des enseignements pratiques, des enseignements théoriques et des expérimentations. Elles sont diverses :
Ateliers pratiques, improvisation, conférences, performances, etc. ;
Temps de travail collaboratifs, débats, étude de cas, etc. ;
Lectures partagées et d’analyse des éléments constitutifs d’effets comiques ;
Accompagnement personnalisé du travail de recherche des étudiants.

*Des enseignements pratiques de conception et de création :
Étude des écritures adaptées à une diversité de supports et de contextes (série, télé, radio, etc.) et de publics.
Étude des fondamentaux du geste et du phrasé des mouvements. Analyse du lien entre le texte et l’écriture gestuelle.

*Des enseignements théoriques :
Appropriation de l’art de la rhétorique. Savoir convaincre et emporter l’adhésion d’un public par la parole.
Étude des sources d’inspiration (genres, esthétiques, sociétales, politiques, etc.) et des situations et contextes qui ont favorisé et favorisent la démarche d’invention.
Étude de textes, documents et dessins de référence en humour et arts du rire.

*La réalisation de projets personnels, les mises en situation professionnelles :
Conception et présentation d’un numéro pour la scène.
De l’écriture, à l’interprétation et à la mise en espace (déplacements, lumière, le cas échéant accompagnement sonore, etc.). Réalisation d’un journal de bord (format au choix de l’étudiant).
Étude des modes existants de production et de diffusion des œuvres. Proposition de nouveaux modèles.

*Être reconnu :
La formation donne lieu à la délivrance d’un diplôme d’établissement « Diplôme professionnel d’artiste-humoriste ». Ce diplôme atteste de l’acquisition des connaissances et compétences par un jury composé de personnalités extérieures à l’ESAR. Il constitue une reconnaissance des diplômés par des professionnels issus du champ de l’humour. Les matières et disciplines dispensées sont valorisées par des crédits européens (système ECTS), au nombre de 30 par semestre, afin de favoriser la reconnaissance de la formation à l’international.

*Les épreuves de fin de formation comportent :
une présentation de la démarche de création : le candidat soumet au jury un journal de bord témoignant de la démarche de création qui a conduit à la représentation finale ;
une mise en situation professionnelle, sous la forme d’une représentation d’un numéro d’une durée maximum d’une heure. La représentation se déroule devant un public ;
un entretien artistique et professionnel : pendant une vingtaine de minutes, le candidat s’entretient avec le jury. Au cours de cet entretien, il présente une analyse de ses qualités humoristiques et expose son projet professionnel.
La direction de l’ESAR délivre le diplôme aux candidats ayant validé l’ensemble des connaissances et compétences attendues.