- expo : Oussama Garti et Kenza El Idrissi à la galerie Gismondi & Darmo à Paris (jusqu'au 16 juin)

le  16/05/2023   au sein de la galerie Gismondi & Darmo, 20 rue Royale, 75008 Paris

Mise en scène de Kenza El Idrissi & Oussama Garti avec des toiles, des broderies et des installations écrit par ou plutôt créé par Kenza El Idrissi & Oussama Garti



Du 16 mai au 16 juin 2023, Darmo vous invite à pénétrer dans l’univers onirique du couple d’artistes et architectes Oussama Garti et Kenza El Idrissi lors de l’exposition : Le reste est nuance.

Une invitation à se perdre dans la poésie, et à se laisser porter par les vagues et les émotions que ces oeuvres nous évoquent. Les toiles, les broderies et les installations explorent la beauté éphémère et mouvante des sentiments. L’art comme ode à la contemplation insondable des passions.

“De mur en mur, d’œuvre en œuvre, s’esquissent les pérégrinations de la création, se croisent les influences, se contredisent les références, se collectionnent les fragments de discours amoureux ou solitaires, ici réunis en un tout métaphorique.” - Horya Makhlouf, critique d'art

-Les artistes :
*Née en 1998 à Casablanca, Kenza El Idrissi est poète et brodeuse, architecte de métier, artiste autodidacte par passion. Dans le tissu ou sur les feuilles blanches, elle brode ses sentiments et encre les remous de son âme. Avec les mots de la poésie, elle tente de nommer l’impalpable et l’immatériel, esquisse les contours de ce qui se dit en secret, dévoile un peu de ce qui se joue dans les corps sans toujours se montrer.

Avec les couleurs et les étoffes, elle mime les sensations, les transfigure en métaphores et en charades visuelles délicates. Par une esthétique du détour et les énigmes du langage, elle coud des indices et compile ses sentiments. En installation ou en carnet, elle propose de les confier, avec délicatesse et minutie, à qui s’essayera à les déchiffrer.
Sa palette s’enrichit, depuis qu’elle a commencé le recueil de ses Expérimentations amoureuses, de mots confidentiels et de couleurs pastel, d’étoffes diaphanes et d’aiguilles discrètes, avec lesquels elle révèle, comme en chuchotant, ce que c’est que d’être une femme, d’être amoureuse et d’être aimée, de désirer ou d’espérer. Patiemment, dans un silence presque monacal, l’artiste s’attache à désigner ou camoufler, signifier ou escamoter, par fragments, toujours. Kenza El Idrissi aime se faire discrète et jouer à cache-cache, se glisser dans les interstices pour mieux frayer un chemin, solitaire mais engageant, vers l’intime, comme autant de pistes à suivre pour qui est prêt à s’engager dans l’aventure de l’introspection.

*Né en 1995 à Rabat, Oussama Garti aime mêler les genres, les échelles et les médiums. Artiste, architecte, peintre de reliefs et de profondeurs, sculpteur de plans et de couleurs, ethnologue de variations poétiques, il dessine des environnements à venir, taille des peintures, croque des sculptures, classifie des couleurs, cartographie l’intime. Formé à l’Architectural Association de Londres, son rapport à l’architecture est artistique, celui à l’art architectural.

S’il s’est très tôt initié au dessin académique, le trait n’est plus qu’un lointain souvenir pour celui qui a depuis choisi de s’engager dans la voie des formes et des couleurs les plus pures. Digne héritier du Color Field américain des années 1970, fervent admirateur de Rothko, l’artiste étudie la couleur en scientifique, médecin et poète à la fois. De ses Ripples d’un blanc immaculé à ses Odyssées aux mille nuances bleutées, Oussama Garti dissèque le spectre visuel et les échelles dans lesquelles il se coule, pour mieux tenter de saisir son pouvoir hypnotique. Dans l’infiniment grand de la mer ou de ses toiles-sculptures, il extraie ainsi des particules et des détails, des instants suspendus et des moments d’hypnose, qu’il aime figer à jamais, ou presque, dans des installations souvent immersives. À mi-chemin entre la science et le rêve, l’observation minutieuse et le fantasme enfoui, les œuvres d’Oussama Garti sont des entre- deux magiques, dans lesquels tout n’est qu’intersection et poésie.