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- expo : Les soldats du désert - Leclerc et les britanniques (1940/1943) au musée de la Libération de Paris (jusqu'au 16 juillet)

le  16/03/2023   au musée de la Libération de Paris 4, avenue du Colonel Rol Tanguy, Place Denfert Rochereau 75014 Paris (ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h)

Mise en scène de Christine Levisse-Touzé, historienne, conservateur général honoraire du Patrimoine de la Ville de Paris, directeur de recherche associé émérite à Sorbonne Université, Général Michel, président de la Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque, Gavin Mortim avec une cinquantaine de pièces (films, photographies, armes, uniformes...) écrit par ou plutôt proposé par Sylvie Zaidman, conservatrice générale et directrice du musée de la Libération de Paris - musée du général Leclerc - musée Jean Moulin




Du 16 mars au 16 juillet 2023, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin s’intéresse à une période singulière et épique de la Seconde Guerre mondiale. Alors que la France est aux mains de l’Allemagne nazie, quelques Français décident de continuer le combat.
Philippe de Hauteclocque dit « Leclerc » est de ceux-là. En août 1940, le général de Gaulle l’envoie en Afrique équatoriale pour rallier des territoires à la France Libre. Puis il lui confie une nouvelle mission : prouver que les Français Libres n'acceptent pas l'armistice de juin 1940 et continuent la guerre. Dans le désert de Libye, avec l’aide des Britanniques, Leclerc lance sa petite colonne de soldats contre les postes italiens, écrivant ainsi l’épopée saharienne de la France Libre.

L’exposition retrace cette histoire, du Nigeria au Tchad, des oasis de Libye jusqu’en Tunisie. Au fil des missions en pirogue, des reconnaissances, des raids dans un environnement hostile, on découvre les portraits de ces héros, connus ou inconnus, mais aussi une fraternité d’armes entre Français Libres et Britanniques face aux ennemis‹ : les forces italiennes, l’Afrikakorps, le désert.
Une cinquantaine de pièces rarement exposées - films, photographies, armes, uniformes, équipements et autres pièces militaires parfois réinventées pour affronter le désert - plonge le visiteur au coeur du Sahara.
Ces pièces sont issues pour moitié des collections propres du musée, dont une salle du parcours permanent est dédiée à cet épisode historique. L’exposition temporaire est un approfondissement de l’histoire des Français Libres de la colonne Leclerc, mettant en exergue les nécessaires relations avec les alliés britanniques. Portraits, documents, objets et photographies font le récit d’un engagement différent mais solidaire.
L’exposition présente également de nombreuses pièces provenant de musées partenaires en France et à l’étranger, tels que le musée de l’Ordre de la Libération, le musée de l’Armée, le musée de Strasbourg, l’lmperial War Museum et le National Army Museum de Londres.

-Un épisode d'une vaste histoire :
En cet été 1940, la France du gouvernement de Vichy a négocié un armistice avec les Allemands et quitte la scène de la guerre. Le Royaume-Uni reste seul contre le Reich et l’Italie. Il s’appuie sur toutes les forces qui viennent rejoindre Londres, dont celles du général de Gaulle. Pour le chef de la France Libre, il est impératif que la France reprenne place dans le con it aux côtés des Alliés.
Dès septembre 1940, loin des capitales européennes, les chefs de guerre italiens et britanniques s’efforcent de conquérir la maîtrise de la Méditerranée et l’accès au canal de Suez. Plus loin encore, de l’autre côté de la Libye, une petite colonne de Français Libres du Tchad, commandée par le colonel Leclerc mène des raids sur les positions italiennes. Comme les nommera Malraux, ce sont des « clochards épiques » qui dépendent de l’approvisionnement en matériel et armes britanniques. La victoire que remporte Leclerc avec 400 hommes le 1er mars 1941 à Koufra, un fort italien au milieu du Sahara, sera la première réussite autonome de la France Libre.
L’exposition mène le visiteur du Nigeria britannique, où atterrit Leclerc en août 1940, au Cameroun, pris par les Français Libres quelques semaines plus tard, mais aussi au Tchad et dans les oasis italiennes de Libye, attaquées par la colonne Leclerc, et jusqu’en Tunisie pour affronter l’Afrikakorps.

-Des personnalités fortes :
Cette histoire n’aurait pu s’écrire sans l’action d’hommes aux forts caractères. Ce sont d’abord les chefs, Winston Churchill et Charles de Gaulle, qui mènent le combat, non sans moments orageux entre eux.
Sur le terrain, rien n’aurait pu se faire sans des personnalités décidées, au premier rang desquels Philippe de Hauteclocque, jeune capitaine français qui rallie le général de Gaulle pour continuer à se battre. Chargé de mission politique et militaire, il apprend rapidement à maîtriser les situations et les hommes et devient un chef de guerre de la France Libre. Durant cette « épopée des sables », il rencontre des Britanniques aussi volontaires qu’audacieux. Parmi eux Ralph Bagnold, un « maître saharien ». Spécialiste de la navigation dans le désert, il est à l’origine du Long Range Desert Group (LRDG) : une formation motorisée légendaire conçue pour mener des raids loin derrière les lignes italiennes. C’est Bagnold qui prend contact avec les Français Libres du Tchad pour obtenir le ravitaillement de ses patrouilles motorisées.
Côté français, de nombreux portraits de soldats et of ciers incarnent et racontent cette « colonne Leclerc », comme le lieutenant-colonel Jean Colonna d’Ornano. Méhariste renommé, il participe au ralliement du Tchad pour la France Libre. En novembre 1940, désireux de se battre, il négocie sa participation au raid britannique contre Mourzouk. L’opération est un succès, mais, touché à la gorge, Colonna d’Ornano est le premier mort au combat de la France Libre.

-Des objets de légende :
Pour accompagner la découverte de l’épopée de la colonne Leclerc, les fonds du musée et de grandes institutions partenaires ont été mis à contribution.
Le visiteur pourra ainsi voir des équipements du LRDG prêtés par l’Imperial War Museum ou le National Army Museum, dont le fameux insigne des « scorpions du désert ». La victoire de Koufra sera évoquée grâce à l’authentique appareil photographique qui a permis de réaliser la prise de vue aérienne de l’oasis de Koufra le 31 décembre 1940, conservé par le musée de l’armée. Seront aussi présentés le fanion pris à la Sahariana, prêté par le musée de Strasbourg, et l’uniforme et les boussoles d’André Geoffroy, de la 2e compagnie de Découverte et de Combat (provenant du musée de l’Ordre de la Libération).

-Une plongée dans les sables du désert :
Très évocatrice, la scénographie signée Alexis Patras est imaginée à partir des collections photographiques du musée. Elle est pensée comme une immersion dans l’immensité du Sahara, avec une approche résolument graphique du désert. Alors qu’une grande fresque
chronologique situe tous les événements, le parcours présente des portraits et des focus
thématiques dévoilant une grande histoire politique, mais aussi une aventure humaine et militaire. Extraits de lettres, témoignages de ces soldats, ou encore archives filmées provenant de diverses sources (ECPAD, IWM) : ces voix et ces images incarnent cette aventure et accompagnent la visite.

*Des dispositifs interactifs et innovants :
De nombreux dispositifs de médiation numérique signés Opixido inviteront les plus jeunes à l’expérience du terrain. Ils permettront d’appréhender la lutte contre les conditions extrêmes d’un désert hostile, ou encore de voir les procédés de désensablement des véhicules motorisés. Des jumelles disposées en divers endroits du parcours proposeront des points d’observation redonnant tout leur relief aux dunes sahariennes, grâce à des photographies d’archives traitées spécifiquement. Pour aller plus loin, des cartels numériques inviteront à la manipulation d’équipements techniques : boussole, émetteur-récepteur, photographie aérienne, compas solaire. Ces quatre instruments indispensables à la survie dans le désert seront contextualisés de manière historique, et leur manipulation en 3D donnera lieu à une mission ludique, pour mieux comprendre cette plongée dans le désert.



 
 
 
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