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- expo : « L’ argent dans l'art » à la Monnaie de Paris (jusqu'au 24 Septembre 2023)

le  30/03/2023   au sein de la Monnaie de Paris, 11 Quai de Conti 75006 Paris (horaires d’ouverture : du mardi au dimanche de 11h à 18h)

Mise en scène de Jean-Michel Bouhours, historien de l'art avec des oeuvres diverses et variées écrit par ou plutôt proposé par Jean-Michel Bouhours


Présentée dans les salons historiques et les galeries contemporaines de La Monnaie de Paris, l'exposition « L'ARGENT DANS L'ART » couvre plus de 20 siècles d'histoire de l'art sur le thème des rapports complexes entre art et argent, de l'Antiquité et ses mythes jusqu'à nos jours.

L'exposition « L'Argent dans l'art » réunit près deux cents pièces de natures, d’époques et d’horizons divers avec des prêts de collections publiques, comme le musée du Louvre, le musée d’Orsay, le musée National d’Art moderne - Centre Pompidou, mais également de nombreux musées régionaux, ou encore de galeries et de collectionneurs privés.

Le visiteur sera guidé à travers des salles thématiques telles que La morale chrétienne de l’argent, Le monde de la finance, La valeur de l’art : que vend l’artiste depuis Duchamp ou encore L’Argent exhibitionniste.

Une sélection de films sur le thème de l’argent sera également associée à l’exposition. Certains films seront présentés dans le parcours, d’autres feront l’objet d’un cycle de projection en plein-air dans les cours de la Monnaie de Paris.

Depuis l’Antiquité, l’argent nourrit l’imaginaire des artistes, et en particulier l'or, métal si présent dans la mythologie et l’art antique (Danaé ou le veau d’or par exemple). Des origines aux mythes, en passant par les métiers d’argent et la morale religieuse jusqu’à l’invention du marché de l’art, les représentations de l’argent se sont multipliées au fil des siècles.

La peinture religieuse illustre les épisodes « transactionnels » de la Bible (L’adoration des Rois Mages, Le Denier de César, les 30 Deniers de Judas, ...), et y apparaissent les thèmes de l’avarice, de la charité, du « bon et du mauvais riche » et les injonctions morales (Vanités, memento mori). Dans les pays convertis à la Réforme protestante, à partir du XVIe siècle, se multiplient les représentations de transactions monétaires, du commerce en plein développement et des métiers d’argent se multiplient.

La naissance de l’impressionnisme représente un basculement historique avec de nouveaux modes économiques qui se dessinent dans le champ du commerce de l’art. C’est en effet à partir de la seconde moitié du XIXe siècle qu’une rupture esthétique avec l’Académie ébranle les liens entre la valeur travail, la valeur d’usage et la valeur d’échange. Une dérégulation de la mainmise de l’État sur l’art au travers de l’Académie s’opère, avec comme résultat une valeur des œuvres fixée par le jugement critique au détriment des critères académiques.

À partir du XXe siècle, l’artiste ne se contente plus de représenter les thèmes traditionnels liés à l’argent ; il engage une réflexion sur ses mécanismes, dès lors que ces derniers sont immanents à l’œuvre d’art.

Deux attitudes radicales s’opposent, d’un côté une valorisation du geste de l’artiste, indépendamment de la réalité matérielle de l’objet d’art, de l’autre, une revendication provocatrice de l’art comme moyen de faire de l’argent.



 
 
 
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