- livre : Collectionneuses, artistes et mécènes - Adèle de Rothschild, Jeanne et Madeleine Smith, de Valérie Bougault aux éditions In Fine

le  03/10/2022   au x éditions In Fine

Mise en scène de Valérie Bougault avec 220 pages (avec 150 illustrations) écrit par Valérie Bougault

Trois femmes pour l’art sans qui la Fondation des Artistes n’existerait pas.
Une même générosité, un même effacement, un refus de la notoriété, une discrétion absolue.

L’auteure Valérie Bougault se plonge dans les vies de ces trois femmes d’exception à qui la Fondation souhaite rendre hommage, fêtant notamment cette année le centenaire du legs de la baronne Salomon de Rothschild.

Ce livre est un récit et un hommage. Un récit avec autant d’entrées que de vies racontées, qui s’entrecroisent en un ballet à la chorégraphie aléatoire.
Les femmes que l’on évoque ici, ainsi que leur entourage, ont existé, ont connu la félicité et le chagrin, et puis l’effacement des passions au fil du temps. Une seule ne les a pas quittées : la fièvre de l’art, avec son corollaire, une immense générosité envers les artistes qui le produisent.

La première, Adèle de Rothschild, est venue de Francfort à Paris pour épouser un homme dont la mort soudaine la laissera veuve à 22 ans et pendant plus d’un demi-siècle. Autour de la jeune femme, mère d’une toute petite fille, gravitent les caractères singuliers de sa légendaire famille, mais aussi les célébrités du cercle parisien : écrivains, peintres, musiciens et figures mondaines que l’on retrouve chez elle, dans cet hôtel du 8e arrondissement qu’elle a fait construire, l’Hôtel Salomon de Rothschild, rue Berryer, devenu le siège de la Fondation des Artistes.

Rive gauche et plus à l’est encore, à Nogent-sur-Marne, les sœurs Smith, Jeanne et Madeleine - respectivement photographe et peintre, sont elles aussi les héroïnes d’une saga familiale riche en figures remarquables.
Cet ouvrage raconte leurs histoires respectives, leurs goûts, leurs intuitions et leurs aspirations dans un monde en plein bouleversement, où elles entendent que la création joue son rôle.

Car si elles ne se sont jamais rencontrées, jamais fréquentées, ces trois femmes partagent bien des traits. À commencer par une même vision de la nécessité de l’art et du devoir qui leur est fait d’accompagner son surgissement. Cette vision les conduit à léguer une grande partie, voire la totalité de leur fortune pour une œuvre philanthropique en faveur des artistes.
De leur prodigalité sont ainsi nées deux fondations, qui ont uni leurs forces pour n’en former - à partir de 1976 - qu’une seule : la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP), devenue Fondation des Artistes en 2018.

Reconnue d’utilité publique à but non lucratif dès sa création, la Fondation des Artistes est un cas unique de création d’une fondation de droit privé par l’État français, recevant en dotation les deux ensembles immobiliers objets des legs. Selon une démarche philanthropique, culturelle et sociale sans équivalent, elle a pour mission d’accompagner aujourd’hui les artistes plasticiens, tout au long de leur carrière. Elle soutient les jeunes artistes issus d’écoles d’art ; assure la diffusion de la création dans son centre d’art contemporain la MABA, à Nogent-sur-Marne ; accompagne le rayonnement international des artistes ; leur attribue des ateliers et ateliers-logements ; et leur réserve un hébergement, dans leur grand âge, dans une maison de retraite dédiée, la Maison nationale des artistes.

-L'auteure : Valérie Bougault, journaliste d’art indépendante, écrit à Connaissance des Arts et a également collaboré à des ouvrages sur la peinture et les arts décoratifs, notamment à Paris Montmartre, 1860-1920 (Terrail, 1997) ; Paris Montparnasse à l’heure de l’art moderne (Terrail, 2001) ; France-Amériques. Le cercle des nations américaines (Tallandier, 2019) ; ou encore à Giverny, renaissance d’un jardin (Gourcuff Gradenigo, 2021).