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- Inauguration de l'exposition "Résistance Visuelle Généralisée" à l'Institut National d'Histoire de l'Art (jusqu'au 5 janvier 2022)

le  23/11/2021   au Institut national d’histoire de l’art – Salle Roberto Longhi, 2 rue Vivienne 75002 Paris

Mise en scène de Catarina Boieiro et Raquel Schefer, commissaires de l'expo avec des livres de photographie et mouvements de libération (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Cap-Vert) écrit par ou plutôt proposé par Éric de Chassey, directeur général de l’Institut national d'histoire de l'art


Cette exposition est accueillie dans le cadre du programme Sismographie des luttes - Vers une histoire globale des revues critiques et culturelles, du domaine "Histoire de l'art mondialisée" dirigé par Zahia Rahmani.

Avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian - Délégation en France, dans le cadre du programme Expositions Gulbenkian pour soutenir l'art portugais au sein d'institutions artistiques françaises.

Ce projet a bénéficié du soutien à la recherche et à la création - Institut pour la Photographie 2019.


Cette exposition réunit pour la première fois un ensemble de livres de photographie rares, réalisés dans le cadre des mouvements de libération en Angola, Mozambique, Guinée-Bissau et Cap-Vert, anciennes colonies portugaises, entre les années 1960 et 1980, et tisse une réflexion sur l’importance de la culture visuelle dans les luttes anticoloniales et les premières années de l’indépendance. Tout en les situant dans un contexte transnational d’expérimentation esthétique engagée de l’époque, l’exposition vise stimuler une réflexion critique sur la mémoire et les images.

Ces livres de photographie composent un riche corpus, en tant que documents historiques mais aussi par leur qualité photographique et leur inventivité graphique. L’exposition englobe un ensemble de livres collectifs, souvent anonymes, faits au sein d’organisations politiques comme le MPLA (Angola), le FRELIMO (Mozambique) et le PAIGC (Guinée et Cap-Vert) pour mobiliser le soutien populaire et international ; ainsi que des publications signées par des figures internationalistes, tels que la journaliste italienne Augusta Conchiglia (La Guerre du peuple en Angola, 1969), le cinéaste nord-américain Robert Kramer (With Freedom in Their Eyes: A Photo-Essay of Angola, 1976), le reporter japonais Tadahiro Ogawa (Nô Pintcha, 1972; Frelimo, 1973) ou encore les cinéastes Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville (l’essai visuel Nord contre Sud ou Naissance (de l’image) d´une Nation 5 films émissions de TV sur leur projet de télévision publique nationale horizontale et spéculative développé dans le Mozambique indépendant, publié dans le numéro 300 des Cahiers du cinéma en 1979.

L’exposition met en dialogue ces livres de photographie avec la production visuelle engagée des années 1960 et 1980 : des films, comme Monogambée (1969) de Sarah Maldoror, et Revolução (1975) d’Ana Hatherly, les photographies, dont certaines inédites en France, d’Augusta Conchiglia du programme d’alphabétisation du MPLA dans les zones libérées du Front de l’Est (1968) en Angola, ainsi que des revues, brochures et documents d’archives.
Quelques œuvres récentes dialoguent avec le corpus de l’exposition et prolongent ses réflexions : Filipa César et Sónia Vaz Borges proposent un film et une installation inédite autour du projet de pédagogie révolutionnaire du PAIGC (les écoles nomades dans les zones libérées). Dans Circular Body (2015), Daniel Barroca pense la dimension sensible et les interprétations modulées des représentations photographiques de la guerre en Guinée-Bissau. Eu não sou Pilatus (2019), de Welket Bungué, dénonce le racisme structurel au Portugal.

Cette exposition souhaite contribuer aux débats et travaux en cours sur la mémoire de l’anticolonialisme, les potentialités critiques de l’image et de l’édition, tout en scrutant le risque d’une interprétation esthétisante de l’événement politique et de ses représentations.

Cette exposition est accueillie dans le cadre du programme, Sismographie des luttes - Vers une histoire globale des revues critiques et culturelles, du domaine «Histoire de l’art mondialisée» dirigé par Zahia Rahmani. Avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian - Délégation en France, programme Expositions Gulbenkian pour soutenir l’art portugais au sein d’institutions artistiques françaises. Ce projet a bénéficié de la Bourse de soutien à la recherche et à la création - Institut pour la Photographie, 2019.

*Partenaires : Ben Krewinkel (collectionneur et fondateur du site “Africa in the Photobook”), association Memória Viva/Mémoire Vive



 
 
 
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