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- expo : L'empire des sens - de François Boucher à Jean-Christophe Greuze au musée Cognac-Jay (jusqu'au 18 juillet)

le  19/05/2021   au musée Cognac-Jay, 8 rue Elzevir 75003 Paris (ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h - nocturne le vendredi jusqu'à 21h)

Mise en scène de Annick Lemoine (commissaire de l'exposition) avec une centaine de peintures écrit par ou plutôt peint de François Boucher à Jean-Christophe Greuze




A l’occasion du 250e anniversaire de la mort de François Boucher (1703-1770), le musée Cognacq-Jay explore le thème de l’Amour dans sa forme la plus licencieuse, au prisme des créations de Boucher et de ses contemporains - maître, rivaux ou élèves - tels que Watteau, Greuze et Fragonard. Ce dialogue révèle comment Boucher, le peintre de Louis XV, s’impose comme une figure centrale du développement de l’art érotique au XVIIIe siècle.

Une centaine de peintures, dessins et estampes, qui traitent du désir autant qu’ils le suscitent, sont exceptionnellement réunis. Provenant de prestigieuses collections internationales publiques et privées, ces chefs-d’œuvre sont souvent présentés pour la première fois en France. Le parcours de l’exposition prend une nouvelle ampleur en se déployant exceptionnellement dans huit salles du musée.

Le XVIIIe siècle signe l’avènement du plaisir des sens. Plus qu’à toute autre époque, l’Amour y occupe une place dominante dans les arts. Philosophes, hommes de théâtre, romanciers et artistes, tous investissent le thème des passions amoureuses et des désirs charnels. On ne compte plus, sous le pinceau des meilleurs peintres, les scènes bucoliques où badinent bergers et bergères, les boudoirs où s’échangent les soupirs langoureux, les alcôves où s’égarent « le cœur et l’esprit ». Pourtant, dans cet océan d’images consacrées à l’Amour, on a jusqu’ici peu insisté sur l’audace et l’originalité de certaines inventions.

« Peintre des Grâces », François Boucher est également l’auteur de compositions secrètes, à la charge érotique saisissante. Au sommet de sa gloire, sa notoriété s’accompagne d’une réputation sulfureuse, habilement alimentée par ses détracteurs. Ses très lascives Odalisques - représentées nues, alanguies sur un sopha, le fessier comme offert au spectateur - ont largement contribué à nourrir les rumeurs.

Au travers de huit sections, l’exposition décline les temps du plaisir et les gestes amoureux, depuis la naissance du désir jusqu’à l’assouvissement des passions. Ce parcours déploie une polysémie amoureuse, de Watteau à Greuze, ponctuée par les créations de Boucher. Resserrée sur les œuvres les plus audacieuses, l’exposition propose de regarder ces inventions à l’aune des échanges entre artistes, en suivant les phénomènes d’émulation et de rivalité, jusque dans le dialogue particulièrement fécond avec la littérature libertine de l’époque. Elle s’achève sur de rares chefs-d’œuvre qui invitent à réfléchir sur la violence des pulsions charnelles et sur leurs conséquences tragiques.

En contrepoint, afin de situer les frontières de l’interdit, un cabinet d’erotica présente une soixantaine d’objets extraordinaires à caractère pornographique - peintures, miniatures, boîtes à secrets, livres factices, etc. Ces objets inédits dévoilent les rivages les plus secrets de l’imaginaire érotique du siècle des Lumières.



 
 
 
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