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- expo : La traverser de Agnès Thurnauer à la galerie Michel Rein à Paris (jusqu'au 19 décembre)

le  31/10/2020   au galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne 75003 Paris

Mise en scène de Agnès Thurnauer avec des œuvres, peintures et sculptures écrit par ou plutôt créé par Agnès Thurnauer


*Vernissage public le samedi 31 octobre de 14h à 19h.

L’artiste franco-suisse Agnès Thurnauer présente La Traverser, sa première exposition personnelle à la galerie Michel Rein, Paris, à découvrir du 31 octobre au 19 décembre 2020. Ce solo show présente un ensemble d’œuvres, peintures et sculptures, issues de cinq séries, Big-Big et Bang-Bang, Prédelles, Peintures d’histoires, Portraits Grandeur Nature et Matrices/ Assises.

Née à Paris en 1962, Agnès Thurnauer vit à Paris et travaille à Ivry-sur-Seine. L’artiste traite au travers de ses œuvres de la question du langage et du temps, souvent ancrée dans l’histoire de l’art. On retrouve dans sa pratique artistique l’omniprésence de l’écriture, au sens propre comme au figuré, invitant le spectateur à une déambulation dans le langage.

Agnès Thurnauer réaffirme ici son statut d’artiste-peintre, pour qui « le langage de la peinture a toujours été un rapport du corps au mental et vice versa » et dévoile ainsi trois séries picturales. Les peintures des Big-Big et Bang-Bang, initiée en 1995, traversent l’ensemble du travail d’Agnès Thurnauer, telles des formes abstraites primordiales. L’artiste y représente des figures anthropomorphes, non genrées, laissant la question de l’identité ouverte.

L’exposition présente aussi la série des Prédelles. Un mot découpé en syllabes et placé en haut d’un diptyque, comme une traversée d’une toile à une autre, offrant aux visiteurs une mise en tension de l’image par le langage. La troisième série picturale présentée, Créolisations Internes, est issue des Peintures d’histoires, développée en 2005. Agnès Thurnauer peint le texte d’abord comme une grille puis, une figure vient prend corps entre les lettres.

L’artiste expose en regard aux peintures trois Portraits Grandeur Nature, donnant nom à trois « migrants » du genre de l’histoire de l’art, Eugénie Delacroix, Claude Cahun et Roberte Mapplethorpe. Ils posent la question de la représentation du genre, en particulier féminin, dans l’histoire de l’art. Au-delà d’un geste politique et féministe, Agnès Thurnauer offre ici un ensemble ayant fait événement, notamment en 2009 au Centre Pompidou lors de l’exposition @elles.

Au centre de l’espace, Michel Rein met à l’honneur de son exposition la série sculpturale d’Agnès Thurnauer, celle des Matrices, assises fonctionnelles mettant en œuvre le langage « comme potentialité et espace d’ouverture ». Elles sont constituées de moules de lettres dont les différents éléments forment un espace à l’intérieur duquel la déambulation produit une nouvelle lecture. L’artiste présente ici une pièce unique encore jamais montrée au public, un génome en bronze représenté par les lettres XXY, syndrome de Klinefelter.

En parallèle de son exposition à la Galerie Michel Rein, l’artiste Agnès Thurnauer jouira d’une riche actualité en octobre 2020 avec le dépôt d’une œuvre issue de la série des Matrices au Musée de l’Orangerie, accompagnée par l’installation d’une commande publique de vingt Matrices en bronze à Ivry-sur-Seine.

-Big-big et Bang-bang :
« La série des Big-big et Bang-bang, initiée en 1995, traverse tout mon travail. Ces formes anthropomorphes se tiennent sur un seuil, devant la peinture et devant le temps. La plupart en duo, elles ancrent la relation dans son authenticité première. Cette série « primitive » se promène dans mon travail comme pour rappeler que toute œuvre- comme tout être- comporte sa propre archéologie, pas comme un passé, mais comme un devenir toujours actif. Non genrées, elles laissent la question de l’identité ouverte. » - Agnès Thurnauer

-Les Prédelles :
'Les Prédelles, parce qu’elles sont souvent doubles aussi, offrent le mot comme une traversée d’un format à un autre. Quand on apprend une langue, on annone les syllabes, quand on la lit, on effectue un travelling dans l’écriture. La césure entre le diptyque dit ce franchissement qu’on effectue toujours dans la lecture, entre la graphie et le sens, entre signifiant et signifié. » - Agnès Thurnauer

-Peintures d'histoires :
« La série des Créolisations internes donne un visage à ces figures. Tissée d’extraits de Paul B.Preciado dans Un Appartement sur Uranus- un des livres qui m’a le plus marqué dernièrement- elles remettent en question cette attribution de genre à l’œuvre dans l’histoire de l’art. Rejouant des portraits de Matisse qui a si souvent traité du modèle féminin, ces visages disent la voix de la traversée. Poursuivant cette « technique » qui s’est imposée à moi en 2005, je peins le texte d’abord comme une grille puis la figure vient prendre corps entre les lettres. » - Agnès Thurnauer



 
 
 
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