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- expo : « Musées dessinés » de Christelle Téa au musée Cognac-Jay à Paris (jusqu’au 21 juin)

le  26/03/2020   au musée Cognac-Jay, 8 rue Elzevir 75003 Paris

Mise en scène de Annick Lemoine, directrice du musée Cognacq-Jay, et Sixtine de Saint-Léger, attachée de conservation au musée Cognacq-Jay (commissaires de l'expo) avec une soixantaine de dessins écrit par ou plutôt dessiné par Christelle Téa


Du 26 mars au 21 juin 2020, le musée Cognacq-Jay présente l’exposition « Musées dessinés », qui rassemble un corpus d’une soixantaine de dessins réalisés sur le vif par Christelle Téa dans les 14 musées et sites de la Ville de Paris.

Au cours d’une saison, la jeune artiste, diplômée des Beaux-Arts de Paris, s’est plongée dans le quotidien du musée Cognacq-Jay pour le croquer de son trait minutieux. D’un dessin à l’autre, elle écrit un récit intime du musée où se mêlent portraits de lieux, portraits d’œuvres et portraits de vie.
Sans esquisse préparatoire ni repentir, Christelle Téa saisit à l’encre de Chine l’atmosphère des lieux qu’elle dessine. Les salles, les œuvres, les activités, les coulisses, les échappées depuis les fenêtres, tout est soumis à la plume minutieuse de l'artiste. En même temps qu’elle en fige les décors, elle révèle une myriade de détails, tantôt historiques, tantôt contemporains, qui vibrent et s’animent sous les yeux du spectateur.

Le temps d’un automne, l’artiste a habité de sa présence discrète et élégante les salles et les coulisses du musée dont elle offre différents points de vue : des perspectives d’ensemble sur les period rooms aux plans rapprochés sur certains chefs-d’œuvre, en passant par des instantanés commentés des activités culturelles du musée sous forme de bande dessinée.
En regard de cette découverte privilégiée, une sélection de onze dessins ouvre une fenêtre sur chacun des autres musées de la Ville de Paris : ici l’atmosphère feutrée de l’atelier-musée de Zadkine, là les majestueux espaces intérieurs du Petit Palais. Chemin faisant, Christelle Téa dessine une carte personnelle et originale des institutions culturelles de Paris Musées.
Présentée dans les salons du premier étage et en accès libre, cette exposition invite la pratique artistique contemporaine à tisser des liens avec les collections XVIIIe du musée Cognacq-Jay.

- LE MUSÉE COMME MOTIF :
A l’invitation du musée Cognacq-Jay, Christelle Téa s’est plongée, le temps d’une saison, dans le quotidien des quatorze musées de la Ville de Paris. Elle brosse sur le vif, à l’encre de Chine et à main levée, un portrait poétique du monde singulier des musées. Les salles, les oeuvres, les activités, les coulisses, les échappées depuis les fenêtres, tout est soumis à la plume minutieuse de Christelle Téa. Elle scrute les vitrines, suit les visites guidées, pénètre dans les réserves, se fascine pour les petits objets de luxe du XVIIIe siècle de la collection Cognacq-Jay.

Dans le foisonnement des motifs, l’entrelacs des lignes, l’infini des détails, elle fait surgir l’essence de ce qu’elle perçoit. D’un dessin à l’autre, s’écrit un récit intime des lieux visités. Chaque image est une vision, mais aussi une invitation au voyage intérieur, chaque dessin un appel à la redécouverte des musées en suivant comme à plaisir les arabesques enjouées de la dessinatrice.

- PARIS, D’UN MUSÉE À L’AUTRE :
Carte blanche a été donnée à l’artiste Christelle Téa pour réaliser une série de « portraits » de chacun des quatorze établissements de Paris Musées. Au moment de leur réalisation, plusieurs institutions étaient encore en travaux, dans le cadre de l’ambitieuse campagne de rénovation et d’embellissement des musées et sites patrimoniaux municipaux. Christelle Téa s’est alors intéressée aux façades historiques des institutions temporairement fermés, avant de se faire inviter dans le saint des saints des musées : les réserves d’œuvres.

Si la Crypte archéologique de l’Ile de la Cité demeure inaccessible depuis l’incendie de Notre-Dame, le musée Cernuschi, consacré aux arts asiatiques, et le palais Galliera, dédié à la mode, sont désormais ouverts ; dans le Marais, la Maison de Victor Hugo et le musée Carnavalet ouvriront au printemps 2020. Du salon Boucher du musée Cognacq-Jay aux réserves de plâtres du musée Bourdelle, Christelle Téa nous invite à une flânerie rêveuse dans les musées de Paris.

-UNE ARTISTE À L’ŒUVRE :
En exclusivité, l’exposition présente, dans un accrochage resserré, 20 autoportraits de l’artiste qui met ainsi en scène sa collection personnelle de bibis, ces petits chapeaux féminins. Réhaussés à l’aquarelle, ces portraits amènent une touche coloré à son travail essentiellement monochrome.
Dans la dernière salle de l’exposition, une vidéo retrace la saison passée par Christelle Téa dans les musées parisiens et ses séances de travail dans les recoins cachés des réserves ou au milieu des visiteurs.

*Christelle Téa : Après un diplôme de Communication Visuelle à l’École Olivier de Serres à Paris, Christelle Téa entre en 2010 à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, où elle étudie avec Patrick Tosani, Jean-Luc Vilmouth et Philippe Comar. Elle obtient le Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques en juin 2015 avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Passionnée de musique, elle a réalisé une série de dessins de chanteurs et d’instrumentistes de l’Orchestre National de l’Opéra de Paris, exposée à la médiathèque de l’Opéra Bastille en mai 2012. En 2014, elle a effectué un séjour de six mois aux Beaux-Arts de Pékin (CAFA) et y a réalisé de nombreux dessins sur le vif de la ville, des musées et des marchés. En 2016, elle a été en résidence d’artiste au musée national Jean-Jacques Henner à Paris, puis en 2017 à Saratha Vilas, en Inde du sud, et à Budapest, avec le soutien de la Mairie de Paris, de l’Institut Français de Budapest et de la Budapest Galéria. En 2018, elle a participé à la résidence d’artiste Le Souffle, à Sion-Vaudémont, en partenariat avec Bee Medias.

Aujourd’hui, elle se consacre essentiellement à dessiner des portraits sur le vif, où elle représente le modèle dans son intérieur, attachant une attention particulière à cet environnement, symbolisant pour elle l’expression de la personnalité des modèles. Ces dessins sont réalisés directement devant le modèle, à l’encre de Chine, sans ébauche ni repentir. Christelle Téa cherche la ressemblance mais pas le réalisme, car dessiner est pour elle sélectionner les éléments les plus signifiants dans la complexité du visible. Christelle Téa se consacre aussi aux vues d’intérieurs, dessinées comme des portraits sans modèle, ainsi qu’aux paysages. Dans ces œuvres, elle décante une matérialité pour faire apparaître l’essence de sa perception. Au contraire, ses dessins de conférences, réalisés en temps réel, représentent son impression visuelle et auditive de la performance du conférencier.



 
 
 
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