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- anniversaire : 350 ans de la fondation de l’Hôtel des Invalides

le  24/02/2020   au Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides 129, rue de Grenelle – 75007 Paris (horaires : tous les jours de 10h à 18h, nocturne le mardi jusqu’à 21h - fermé le 01/01, 01/05 et 2512, ainsi qu’exceptionnellement les 17 et 18/04)

Mise en scène de la fondation de l'Hôtel des Invalides avec des parcours de visites différents écrit par ou plutôt proposé par la fondation de l'Hôtel des Invalides


À l’occasion des 350 ans de sa fondation le 24 février 2020, trois siècles après l’acte fondateur de Louis XIV, venez à l’Hôtel des Invalides découvrir une programmation polymorphe, où s’entrecroisent les formes de pensée et d’expression, à laquelle le public sera invité tout au long de l’année 2020.

Alliance admirable entre un contenant – chef d’œuvre de l’architecture classique –, et un contenu d’exception – les collections de trois musées nationaux, musée de l’Armée, musée de l’Ordre de la Libération et musée des Plans-Reliefs –, les Invalides sont autant un monument qu’une institution à nulle autre pareille, réunissant sous un même toit charité et assistance, soin des âmes et des corps, gloire des armées et de la Nation, mémoire et Histoire.


Depuis 1670, année de sa fondation par Louis XIV, qui y voyait en 1715, au soir de sa vie, l’œuvre la plus utile de son règne, car « il est bien juste que les soldats, qui par leurs longs services et leur âge, sont hors d’état de travailler et de gagner leur vie, aient une subsistance assurée pour le reste de leurs jours […] et y trouvent aussi une retraite honorable», l’Hôtel des Invalides veille, telle une vigie inextinguible, sur Paris, la France et ses armées, et offre à leur destin partagé un miroir tout à la fois glorieux et bienveillant, témoin des hauts faits du passé comme des combats douloureux du présent.
Alliance admirable entre un bâtiment – chef d’œuvre de l’architecture classique –, et les collections de trois musées nationaux, musée de l’Armée, musée de l’Ordre de la Libération et musée des Plans-Reliefs –, entre l’idée, la plus généreuse, et la forme, la plus pure, entre la volonté, d’airain, et la réalisation, d’énergie, les Invalides sont autant un monument, « le plus remarquable de la terre» selon Montesquieu dans Les Lettres persanes (1721), qu’une institution à nulle autre pareille, réunissant sous un même toit charité et assistance, soin des âmes et des corps, gloire des armées et de la Nation, mémoire et Histoire. Lieu où la communauté des citoyens trouve à se rassembler pour entretenir la flamme des valeurs qui fondent notre République en l’honneur de ceux qui y ont sacrifié jusqu’à leur vie, les Invalides incarnent la permanence d’une certaine aspiration à la grandeur et au dépassement, que ce soit sous l’égide de ses trois figures tutélaires que furent le Roi-Soleil, l’empereur Napoléon Ier et le général de Gaulle que par-delà les régimes qui y ont apposé leur marque indélébile, de la monarchie absolue à la Ve République, en passant par la Révolution et l’Empire.
Au fil des siècles, la vocation initiale des Invalides s’est enrichie de maintes missions. À l’accueil des vétérans et des blessés de guerre placés sous la protection du gouverneur des Invalides, qui se poursuit aujourd’hui d’une manière remarquable avec l’Institution nationale des Invalides, et s’étend, aux victimes des récents attentats, s’est d’abord ajouté l’hommage rendu aux gloires militaires de la France. À la suite des dépouilles de Turenne et Vauban, ce sont les trophées de ses victoires que Napoléon a souhaité rassembler aux côtés des drapeaux pris à l’ennemi depuis les guerres de Louis XIV, dont la Révolution a peuplé les voûtes de l’église Saint-Louis dite des soldats, deuxième cathédrale de Paris, aujourd’hui diocèse aux Armées. Sous la monarchie de Juillet, le retour des Cendres de l’Empereur, au sein de son tombeau digne de l’antique, a parachevé ce grand dessein, qui est désormais porté par le musée de l’Armée. Sixième musée parisien par sa fréquentation, il fait des Invalides, l’un des cœurs opérationnels de la Défense nationale avec le siège du gouverneur militaire de Paris et celui de la mémoire combattante avec l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), le haut-lieu du rayonnement des armes de la France.
Trois siècles après l’acte fondateur de Louis XIV, c’est au travers d’une programmation polymorphe, où s’entrecroisent les formes de pensée et d’expression, que le public sera invité tout au long de l’année 2020 à manifester son attachement à « ces pierres encore vivantes [qui] nous appartiennent, à condition, nous enjoint André Malraux, de les aimer ».

-1670/2020 - Les Invalides d’hier à aujourd’hui :
En 1670, Louis XIV ordonne et finance la construction d’un hôtel pour les militaires malades, blessés et âgés. Le site choisi est situé près de Paris, dans la plaine de Grenelle, au bord de la Seine. De 1671 à 1675, le chantier est conduit par l’architecte Libéral Bruant, auteur d’un plan en quadrilatère, où les bâtiments s’ordonnent derrière une façade monumentale, donnant accès à une grande cour centrale. Au printemps 1676, Bruant est remplacé par Jules Hardouin-Mansart, chargé de l’édification des églises. Celle des soldats est achevée en 1679, mais il faut attendre 1706 pour que Louis XIV inaugure l’église royale du Dôme. Si les plans d’origine suggèrent une église avec un autel double, il existe bien aujourd’hui deux édifices différents : la cathédrale Saint-Louis des Invalides et l’église du Dôme. Dès sa fondation, l’Hôtel des Invalides est plus qu’un hôpital : il est également hospice, caserne, couvent et même, un temps, centre manufacturier produisant souliers, tapisseries et livres enluminés. En 1777, les collections du musée des PlansReliefs s’installent aux Invalides.
La Révolution affecte considérablement la vie de l’Hôtel. Le 14 juillet 1789, le peuple en révolte y enlève des fusils et des canons, aussitôt utilisés pour prendre la Bastille. La suppression de l’institution, à l’image trop monarchique, est évitée de peu, tandis que l’église Saint-Louis, fermée au culte, reçoit les emblèmes pris à l’ennemi.
Sous le Consulat et l’Empire, l’Hôtel bénéficie de la protection de Napoléon, qui décide d’y transférer les cendres de Turenne puis le cœur de Vauban. Ce rôle de nécropole militaire est consacré en 1840, lorsque la monarchie de Juillet organise le retour des Cendres de l’Empereur: déposées sous le Dôme, cellesci sont placées en 1861 dans le tombeau édifié sur les plans de l’architecte Visconti.
Après la guerre de 1870, l’activité hospitalière des Invalides décline au profit de la fonction patrimoniale, issue de l’installation du musée d’Artillerie en 1871, puis de la création du musée historique de l’Armée en 1896.
Les deux établissements fusionnent en 1905, donnant naissance au musée de l’Armée. De hautes autorités militaires s’implantent également dans l’édifice, tel le gouvernement militaire de Paris en 1897. Durant la Grande Guerre, l’Hôtel des Invalides connaît une grande effervescence patriotique, qu’illustrent l’exposition de trophées allemands dans la cour d’honneur, ainsi que les nombreuses cérémonies, dont celle, en 1915, du transfert des cendres de Rouget de Lisle – dans l’attente d’une inhumation, ajournée, au Panthéon. Le souvenir de la victoire de 1918 se prolonge pendant l’entre-deux-guerres, avec l’entrée des principaux chefs de la Grande Guerre dans le caveau des gouverneurs, à l’exception de la dépouille du maréchal Foch, déposée dans le tombeau réalisé par Paul Landowski dans l’une des chapelles du Dôme en 1937.
La défaite de 1940 entraîne l’occupation de l’édifice par les Allemands. Ceux-ci opèrent des prélèvements considérables dans les collections du musée de l’Armée; le 15 décembre 1940, ils transfèrent aussi les cendres de l’Aiglon, fils de Napoléon, dans le Dôme.
Après 1945, la nécropole accueille des chefs militaires du second conflit mondial, notamment les maréchaux Leclerc et Juin, ainsi que, en 1961, le maréchal Lyautey, le plus célèbre des officiers coloniaux français. En 1970, le musée de l’Ordre de la Libération s’installe aux Invalides. De grandes campagnes de restauration du monument sont entreprises, telle la redorure du Dôme en 1989. Entièrement rénové en 2010, le musée de l’Armée accueille désormais plus de 1,2 million de visiteurs par an, pendant que se déploie une intense activité cérémonielle en l’honneur de militaires morts en service, de victimes d’actes terroristes et de personnalités décédées. Cette diversité de fonctions s’inscrit dans la continuité de l’institution créée en 1670, à la fois une et multiple.

- Nouveaux parcours de visite :
*Galeries de la cour d’honneur :
Les collections du musée de l’Armée entretiennent des liens étroits et multiples avec le monument, mais aussi avec l’Institution nationale des Invalides. Fondé par Louis XIV, le site a pour particularité d’avoir conservé sa vocation originelle d’hôpital et de maison de soins accueillant. L’arrivée des Cendres de l’empereur Napoléon Ier et l’ouverture au public de son tombeau ont accéléré le processus de patrimonialisation des Invalides à travers son classement au titre des Monuments historiques en 1862. Hôpital et nécropole militaire, le site est également dévolu aux hommages de la Nation, célébrés en la cathédrale SaintLouis. Principal représentant de l’institution militaire, le gouverneur militaire de Paris partage le site avec 47 organismes différents, relevant de cinq ministères. C’est à cet ensemble architectural de tout premier plan, à son histoire, à ses usages et à ses habitants, du xviie siècle à la Cinquième République, que le musée de l’Armée a décidé de consacrer un nouveau parcours didactique permanent, sous les galeries de la cour d’honneur.

*Un nouveau parcours en plein air - Septembre 2020 Galeries supérieures de la cour d’honneur : Les travaux de restauration des façades et galeries de la cour d’honneur des Invalides ont conduit à une réflexion sur la présentation des collections d’artillerie et de sculptures au sein de ces espaces. Un nouveau parcours muséographique comprendra la présentation d’exceptionnelles bouches à feu de la Renaissance, ainsi que l’exposition de pièces d’artillerie des Premier et Second Empires en regard de la collection statuaire rappelant les épopées impériales.

-*Les Invalides au temps de Louis XIV :
Une visite guidée pour parcourir le site des Invalides sur les traces des premiers pensionnaires et découvrir leur quotidien au sein d’un chef d’œuvre de l’architecture classique: première caserne de France, les anciens soldats font de l’exercice, vont à la messe, travaille dans les ateliers,…

*Invalides – mémoires de guerre / 19 septembre 2020 – 3 janvier 2021 Une exposition de photographies de Philippe de Poulpiquet :
Fruit d’une commande du musée de l’Armée sur l’Institution nationale des Invalides, héritière de l’établissement créé par Louis XIV, le reportage photographique de Philippe de Poulpiquet se focalise sur la fonction médicale de l’Hôtel. S’intéressant particulièrement aux hommes et aux femmes qui vivent et travaillent aux Invalides, le photographe s’est immergé pendant un an dans le quotidien de l’Institution. Construit comme une chronique photographique, ce reportage suit les personnes qui font vivre ce lieu : vétérans blessés au combat lors des guerres de décolonisation ou en Afghanistan, victimes civiles d’attentats, personnel hospitalier, autorité militaire… évoluant dans le champ large de la photographie documentaire, ce reportage vient combler une importante lacune puisque la dimension médicale du site n’avait jamais été traitée selon une telle approche. Le 3 septembre 2019, le reportage Invalides : mémoires de guerre de Philippe de Poulpiquet a reçu le prix « Sergent Sébastien Vermeille».



 
 
 
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