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- expo : collection Weisman – fin de siècle Belle Epoque au musée de Montmartre/Jardins Renoir (jusqu’au 19 janvier 2020)

le  09/10/2019   au Musée de Montmartre, 10 rue Cortout 75018 Paris (ouvert de 10h à 18h d’octobre à mars et de 10h à 19h d’avril à septembre)

Mise en scène de Saskia Ooms et Phillip Dennis Cate, commissaires avec 180 pièces (peintures, aquarelles, pastels, dessins, affiches, lithographies et journaux) écrit par ou plutôt présenté par les collectionneurs David E. Weisman et Jacqueline E. Michel


La collection Weisman & Michel, exposée au Musée de Montmartre du 11 octobre au 19 janvier 2020, dresse le portrait du Montmartre de la fin de siècle à la Belle Epoque, à l'heure où s'ouvre la rétrospective Toulouse-Lautrec au Grand Palais. Elle est montrée pour la première fois en France et dans sa totalité.

Le Musée de Montmartre donne à voir pour la première fois dans sa totalité l’importante collection de David E. Weisman & Jacqueline E. Michel. Il s’agit d’un ensemble unique et rare qui comporte plus de 180 pièces (peintures, aquarelles, pastels, dessins, affiches, lithographies et journaux) réalisées ou illustrées par les artistes qui ont vécu ou travaillé à Montmartre et qui, par leur art, lui ont offert sa réputation universelle. En concentrant leur choix sur la période de la fin du 19e et du début du 20e siècle, les collectionneurs américains que la passion pour la grande période montmartroise a réunis il y a plus de vingt ans, dressent avec ce corpus le portrait d’un Montmartre éclectique où triomphe la créativité.
Alors que la fin du 19e siècle est souvent qualifiée de « fin de siècle », car dominée par un sentiment de décadence, la première décennie du 20e siècle est quant à elle celle de la « Belle Epoque », durant laquelle prévalent l’optimisme et la confiance. Après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1871, la France retrouve une certaine insouciance que marquent les grandes réussites économiques. C’est ainsi un moment de liberté et de foisonnement culturel intense où la fête est à l’honneur. Un quartier indépendant de Paris en deviendra le symbole : Montmartre ! Les cafés-concerts, cabarets, cirques, les rues et places, les habitants et ceux qui viennent s’y encanailler seront de véritables sources d’inspiration pour les artistes qui souhaitent rompre avec l’art académique.
Tels des « reporters », ils capteront l’instantané et sauront en restituer l’effervescence avec réalisme et souvent avec beaucoup d’humour. Ainsi Henri-Gabriel Ibels, Théophile Alexandre Steinlen, Henri de Toulouse-Lautrec, Louis Anquetin, Eugène Grasset, Henri Rivière, Jules Chéret, Joseph Faverot, Eugène Carrière, Louis Valtat, Suzanne Valadon et Adolphe Willette… tous présents dans la collection avec plusieurs œuvres, en sont les célèbres témoins. Parmi les nombreux artistes représentés dans la collection et mis en lumière dans l’exposition : Steinlen, artiste emblématique pour ses créations pour le cabaret du Chat noir, Ibels, « le nabi journaliste », pour ses célèbres illustrations dans La Revue Blanche ou L’Assiette au beurre, et Suzanne Valadon pour son rôle précurseur de femme artiste avant-gardiste. Aussi, des œuvres de Pierre Bonnard, Georges Rouault, Louis Valtat..., patiemment rassemblées par les collectionneurs, seront exposées.
Des œuvres sur papier, illustrations et revues satiriques populaires seront également montrées pour plonger le visiteur dans le Montmartre d’hier. Cette présentation eût été naturellement incomplète si l’on avait omis de consacrer une section entière à Suzanne Valadon, artiste pour laquelle Jacqueline E. Michel et David E. Weisman nourrissent un véritable engouement. Pas moins de quatorze œuvres seront montrées dont deux très belles huiles sur toile : Jeune fille au bain (vers 1919), récemment acquise par le couple de collectionneurs, et le majestueux Nu assis sur un canapé (1916). Construite selon un parcours en onze sections, l’exposition est présentée dans l’hôtel Demarne où se trouve l’atelier-appartement de Suzanne Valadon et de son fils Maurice Utrillo.

-Présentation de la collection :
La collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel porte essentiellement sur des artistes d’avant-garde de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle qui ont vécu ou travaillé à Montmartre, ou dont l’art reflète « l’esprit de Montmartre ». Elle réunit ainsi un important corpus d’œuvres variées et d’un grand intérêt esthétique, et elle permet, à sa façon, de retracer l’histoire culturelle de cette période marquante de l’histoire de l’art. Alors que les dernières années du 19e siècle sont souvent désignées par l’expression « fin de siècle » en raison d’un certain esprit de décadence qui prévaut à l’époque, la première décennie du 20e siècle a été qualifiée pour sa part de « Belle Époque », car traversée par un sentiment dominant d’optimisme et de confiance.
Durant ces deux périodes, Montmartre a été le centre d’activités novatrices et un sujet d’inspiration pour de nombreux artistes. Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), Henri Gabriel Ibels (1867-1936) et Suzanne Valadon (1865-1938) ont beaucoup contribué à la scène artistique montmartroise et, à ce titre, ces artistes occupent une place majeure dans la collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel. Adolphe Léon Willette (1857-1926) et Louis Anquetin (1861-1932) sont également à l’honneur ; quelques œuvres d’autres artistes, tout aussi importants, comme Louis Legrand (1863-1951), Georges Bottini (1874-1937), Maxime Dethomas (1867-1929), Hermann-Paul (1864-1940), Georges de Feure (1868-1943), Édouard Saunier (1885-1918) ou Camara (1876-1948) figurent également dans la collection ; enfin, Albert Guillaume (1873-1942) occupe une place de choix avec son album inédit de 70 dessins au crayon et à l’aquarelle sur des chansons pour cafés-concerts. Certains artistes plus connus comme Pierre Bonnard (1867-1947), Georges Rouault (1871-1958), Louis Valtat (1869-1952), Louis Hayet (1864-1940) et Eugène Grasset (1845-1917) sont aussi représentés par des œuvres significatives.
L’estampe, l’affiche et l’illustration de livres ou de journaux deviennent à l’époque des centres d’intérêt importants pour une jeune génération d’artistes montmartrois, parmi lesquels Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), Steinlen, Willette, et pour certains nabis comme Bonnard et Ibels, autant d’artistes qui ont exécuté des dessins, des pastels et des aquarelles en guise d’études préparatoires à des affiches et des estampes – ou pour illustrer des livres et des revues populaires et satiriques – tout en constituant par ailleurs une œuvre à part entière. Au tournant du 20e siècle, les œuvres sur papier de ces artistes journalistes ont joué un grand rôle dans l’avant-garde artistique parisienne. La collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel en témoigne.
En 1884, Rodolphe Salis fait cette audacieuse déclaration : « Qu’est-ce que Montmartre ? – Rien ! Que doit-il être ? Tout. » En l’espace d’une décennie, la prédiction de Salis va devenir réalité. Montmartre attire rapidement de jeunes peintres et dessinateurs, mais aussi des hommes et femmes de spectacle – Aristide Bruant (1851-1925) et Yvette Guilbert (1865-1944) –, des auteurs et poètes – Émile Goudeau (1849-1906), Alphonse Allais (1854-1905), Paul Verlaine (1844-1871) et Alfred Jarry (1873- 1907) –, et des compositeurs et musiciens – Erik Satie (1866-1925), Vincent Hyspa (1865-1938) et Gustave Charpentier (1860-1956) – qui souhaitent fuir le centre bourgeois de la capitale et vivre ou travailler avec peu de moyens dans le Paris bohème. (…) La collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel, exposée pour la première fois dans sa totalité en France, dresse le portrait d’un Montmartre éclectique où triomphe la créativité.



 
 
 
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