en 
 
 
cinema
Théâtre nouveautés festival   > actu <

 
 

- expo : Frac Ile-de-France - oeuvres de la collection du Frac au Château Rentilly (jusqu’au 10 février 2019)

le  22/09/2018   au Domaine de Rentilly, 1 rue de l’étang 77600 Bussy-Saint-Martin (jours et heures d’ouvertures : Mercredi et samedi 14h30 -17h30 / Dimanche 10h30-13h et 14h30-17h30 - Entrée libre)

Mise en scène de le Frac Ile-de-France avec plus d'une cinquantaine d'oeuvres exposées écrit par ou plutôt créé par 42 artistes différents




Le frac île-de-france organise au Château de Rentilly ainsi que dans la Salle des Trophées (Parc
Culturel de Rentilly – Michel Chartier) une exposition à partir de sa collection – présentée du 22 septembre 2018 au 10 février 2019 - relevant intrinsèquement du plus pur des hasards : un tirage au sort, ouvert à tous via un plugin sur le site internet du frac, a été organisé du 25 mai au 10 juin 2018 pour choisir une lettre de l’alphabet, lettre déterminant le choix des artistes exposés. La lettre « gagnante » est le « L » : tous les artistes présents dans la collection du frac dont le nom commence par « L » font donc partie de l’exposition et toutes leurs oeuvres sont systématiquement présentées.
Tout en constituant une véritable première, le projet s’inscrit dans une logique de travail avec la collection favorisant l’expérimentation – tout en respectant les oeuvres et les artistes dont il est question –, notamment par une approche à la fois ludique et conceptuelle.

-Œuvres et notices :
*Dominique Labauvie : La vallée de l’ours, 1991
Dominique Labauvie a une pratique linéaire de la sculpture, sa recherche de l’équilibre aérien vient contester la pesanteur des matériaux. L’oeuvre se joue ainsi des contraintes inhérentes à la matière et à l’espace. La vallée de l’ours inscrit dans le métal la silhouette d’un panorama. Labauvie réduit le paysage à un tracé sinueux pour n’en garder que l’essence. Dominique Labauvie est né à Strasbourg en 1948, il vit et travaille à Belmont.

*Maëlle Labussière : Sans titre, 1998
Jouant d’une forme d’immédiateté visuelle, les toiles de Maëlle Labussière sont composées à partir de bandes de couleurs juxtaposées qui semblent se fondre les unes dans les autres. Le geste de l’artiste devient presque mécanique tandis que les formats et les matières des supports diffèrent. Les couleurs ne visent pas tant l’harmonie que le choc chromatique. Le philosophe Yves Michaud décrit son travail comme « une transposition de l’expérience visuelle des géométries de la ville et de ses signatures lumineuses ». Maëlle Labussière est née à Paris en 1966, elle vit et travaille à Alfortville.

*Jeff Ladouceur : Untitled [1822], 2006 ; Untitled , 2006 ; Untitled [2499], 2007
Jeff Ladouceur réalise depuis une dizaine d’années des dessins peuplés d’êtres curieux, proches des archétypes de la comedia dell’arte ou de l’univers du cartoon. Ces personnages, dans une veine minimaliste et absurde, rejouent sans cesse et pourtant sans répétitions la tragi-comédie de l’existence. Les poncifs canadiens tels que la cabane en rondins, la mélancolie profonde, les totems sont autant de références dans ses oeuvres. Celles-ci repoussent les frontières de l’imagination dans un registre qui mêle candeur juvénile et cynisme mordant. L’incongruité, le ridicule des situations sont autant de leurres nous invitant à voir plus loin. Jeff Ladouceur est né à Victoria (Canada) en 1975, il vit et travaille à New-York (États-Unis).

*Suzanne Lafont : Sans titre n°2 (SL009), 1999
Suzanne Lafont développe un travail photographique nourri de références au théâtre, à la performance et au cinéma. En 1987, elle initie une série de photographies représentant des figures isolées sur fond neutre, véritables allégories modernes. Ainsi, Sans titre n°2, présente une fileuse anonyme qui déroule son fuseau dans un geste en suspens. Le traitement de la lumière participe d’une esthétique de l’épure et rend cet instant fugace, à l’image d’un rêve. Suzanne Lafont est née à Nîmes en 1949, elle vit et travaille à Saint-Ouen.

*Denis Laget : Sans titre, 1994
Denis Laget isole le motif en le dégageant de toute narration afin d’en capturer l’essence, de redonner à l’art la dimension du sacré. Deux fleurs peintes à l’huile, sans grande précision, semblent flotter comme suspendues sur la surface picturale. Cette oeuvre fait partie d’une série dont seule la disposition des fleurs varie. La profondeur n’est pas visuelle mais matérielle. Sa peinture, par le choix du sujet et la manière de le représenter devient presque organique. Denis Laget est né à Valence en 1958, il vit et travaille à Paris.

*Jacques René Lagrange : Neige à Arcueil, 1956
Jacques René Lagrange réalise des peintures, des tapisseries mais également des décors de théâtre ou de cinéma. Il s’intéresse à des thèmes variés et met l’accent sur les formes et harmonies de couleurs. Neige à Arcueil représente la vue de son atelier dans la maison familiale à Arcueil. Les aplats de couleurs s’apparentent à une marqueterie polychrome. La composition géométrique est influencée par le cubisme. Jacques René Lagrange (1924-1995) est né à Paris.

*LALAN (Ching-Lan SHIEH dit) : Le carré un peu triste, 1990 ; Le carré en lumière gris, 1990
Ching-Lan Shieh dit Lalan commence par étudier la musique. Ce n’est qu’à 37 ans qu’elle découvre la peinture après un voyage en Chine dont elle est originaire. Influencée par la culture picturale d’extrême orient, elle crée des compositions abstraites, épurées, aux coloris et gestes déployés. LALAN est née en Chine en 1924 et morte en France en 1995.

*Bernard Lallemand : Androgyne, 1992
Le travail de Bernard Lallemand questionne la relation entre l’homme et la technologie. Il s’inspire des environnements hospitaliers et se sert de matériel médical pour concevoir des objets minimalistes ambigus. Androgyne est un contenant dont on ignore l’utilité. Son titre renvoie à l’anatomie humaine mais son esthétique froide peut mettre mal à l’aise. Dans les oeuvres de Lallemand le corps est toujours en situation de dépendance visà-vis de la technologie, souvent de façon vitale. Bernard Lallemand est né à Villeneuve-Saint-Georges en 1947, il vit et travaille à Montreuil.

*Bertrand Lamarche : Looping, 2011-2015
En ayant recours à la distorsion d’échelles spatiales ou temporelles, Bertrand Lamarche construit des sculptures conceptuelles et immersives. Il convoque et amplifie l’image de figures hétérogènes telles que la ville de Nancy, Kate Bush, les gyrophares, les tunnels, ou les platines vinyles. Dans ses oeuvres, le son, la lumière et le mouvement jouent un rôle essentiel. Looping crée une boucle visuelle, sonore et cinétique d’où émane une sensation vertigineuse de suspension temporelle. L’installation apparaît comme une architecture utopique. Bertrand Lamarche est né à Levallois-Perret en 1966, il vit et travaille à Paris.

*Fabrice Langlade : ZZZT (profil murène), 2000-2001 ; ZZZT (profil lièvre), 2000-2001
Fabrice Langlade travaille avec des matériaux variés dont il détourne les usages premiers et la symbolique. Ses sculptures sont soignées, lisses, et renvoient à un imaginaire enfantin. Nombres de ses réalisations posent la question de la fonction et de l’autonomie de l’oeuvre d’art. ZZZT est une série de toupies à l’échelle démesurée. Les oeuvres se dressent comme des totems et rappellent les danses des derviches tourneurs (religieux turcs) qui tournent sur eux-mêmes tels des toupies. Fabrice Langlade est né à Reims en 1964, il vit et travaille à Paris.

*Annika Larsson & Augustin Maurs : Sinfonietta Concertante For 2 Ambidextrian Cellists (or Prinzhorn X 2), de la série SYMPHONY, 2011
SYMPHONY est une série de performances en six mouvements, créée par des musiciens, compositeurs et plasticiens invités à produire des pièces dépassant les concepts traditionnels du concert et de l’exposition. Annika Larsson est vidéaste et performeuse, elle s’intéresse aux gestes accidentés mais significatifs des rituels. Augustin Maurs est musicien et compositeur, il propose de véritables expériences musicales qui dépassent le simple champ de la musique. Deux violoncellistes ambidextres jouent en parfaite symétrie créant un effet miroir pendant que le reste de l’orchestre s’enivre au saké en se promenant dans la galerie. Cette performance s’accompagne d’une édition d’Annika Larsson, conçue comme un Test de Rorschach. Annika Larsson est née à Stockholm (Suède) en 1972, elle vit et travaille à Berlin (Allemagne). Augustin Maurs est né à Saint-Cirgues de Jordanne (Cantal) en 1975, il vit et travaille à Paris et Berlin.

*Bo Christian Larsson : Hidden Track, Step Up HH, de la série SYMPHONY, 2011 ; Hidden Track, Original Score Berlin, de la série SYMPHONY, 2011
Bo Christian Larsson fait dialoguer plusieurs médiums dans ses oeuvres pour créer un nouveau langage. Ses oeuvres mêlent symboles et rituels et résultent souvent d’une performance.
La série Hidden Track a été réalisée à la suite de « SYMPHONY », une performance au cours de laquelle des fragments de chansons réarrangés par l’artiste sont chantés par des choristes, simultanément, dans différents espaces de la galerie. En mêlant éléments linéaires, abstraction et formes reconnaissables, l’artiste tente de traduire la performance sonore sous une forme visuelle.
Bo Christian Larsson est né à Kristinehamn (Suède) en 1976, il vit et travaille à Älvkarhed (Suède) et à Berlin (Allemage).

*Elad Lassry : Untitled (Ghost), 2011
Elad Lassry créé des photographies et des films dont les mises en scène attirent l’attention du spectateur sur les processus de réalisation d’une composition. Son travail se situe ainsi dans la lignée du readymade et de l’image réappropriée : de Duchamp à Warhol en passant par le cinéma structuraliste et la Picture Generation des années 1970-80. Dans Untitled (Ghost), l’artiste filme en 35 mm une scène dont l’esthétique renvoie aux années 70. Le silence et l’apparition d’une sorte de danseuse fantôme créent une ambiance atemporelle. Elad Lassry est né à Tel Aviv (Israël) en 1977, il vit et travaille à Los Angeles.

*Micha Laury : Hole in the Soul, 1997
Avec Hole in the Soul, Micha Laury réalise un ensemble de dessins aquarellés sur le thème de l’asservissement. Un maître tenu dans l’ombre maintient le personnage central dans une soumission quasi érotique. Depuis les années 1960, les recherches de l’artiste israélien visent à dénoncer l’absurdité de la guerre, les rapports de domination et l’aliénation qui frappent l’Homme contemporain. Micha Laury est né à Negba (Israël) en 1946, il vit et travaille à Paris.

*Bertrand Lavier : On reflexion, 1984 ; Paulin/Planokind, 1992 ; Siège modifié Panton/Eames, 2001 ; Siège modifié Bertoia/Eames, 2001
Les pièces de Bertrand Lavier peuvent être saisies de manière très immédiate tant les éléments de son vocabulaire nous sont familiers. Ses objets superposés, peints, re-fabriqués dans différents matériaux interrogent plus globalement notre civilisation post-industrielle où la production en série, y compris des objets de valeur, est devenue monnaie courante. Pour On reflexion, l’artiste recouvre un miroir d’une couche de laque translucide qui opacifie la partie réfléchissante, rendant inopérant l’objet. Dans la série sièges modifiés l’artiste assemble, compulse des éléments de différentes assises design pour créer des objets hybrides. Pour Siège modifié Panton/
Eames, si le design du fauteuil Panton reste identifiable, une découpe ovale dans la coque correspond, elle, au style du siège Eames, élément purement esthétique de cette composition. Bertrand Lavier est né à Châtillon-sur-Seine en 1949, il vit et travaille à Aignay-le-Duc.

*Christopher Le Brun : Sans titre, 1er octobre 1980 ; Sans titre, 18 juin 1981 ; Rhyne, novembre 1991 - novembre 1994
Les compositions de Le Brun attestent d’une solide formation artistique influencée par le courant du romantisme anglais. La lecture de Rhyne, paysage tranquille à la facture relativement classique, est perturbée par le traitement pictural de l’eau en touches verticales, créant une absence de point de fuite et bloquant ainsi l’effet de profondeur. Dans l’oeuvre Sans titre (1981), le cheval - motif récurrent pour l’artiste - est symbole de l’imagination en mouvement. Christopher Le Brun est né à Portsmouth (Royaume-Uni) en 1951, il vit et travaille à Londres.

*Jean Le Gac : Le délassement du peintre français avec centaure, 1981 ; Le délassement du peintre français avec neige, 1982 – 1983
La pratique de Jean Le Gac rend compte de ses intérêts variés pour la photographie, le dessin, ainsi que le cinéma et l’écriture. Influencé par la forme du roman-photo, il entame dès les années 1970 un travail fécond composé de juxtapositions d’écrits et d’images. Jean Le Gac puise l’inspiration de ses oeuvres dans sa vie personnelle. Il convoque régulièrement la figure générique du « peintre français », sorte de double fictif qu’il met en scène au sein de différentes histoires. Jean Le Gac est né à Alès en 1936, il vit et travaille à Paris.

*Marc Le Mené : Scène de café, 1986
Scène de café est représentative des recherches picturales de Marc Le Mené dans les années 1980. Ses tableaux, pouvant s’apparenter à la technique du bas-relief, soulignent un travail de la profondeur par la superposition de différents plans. L’atmosphère mélancolique de Scène de café est renforcée par l’utilisation d’une palette de couleurs très sobre. Marc Le Mené est né à Lorient en 1957, il vit et travaille à Paris.

*Marie-Hélène Le Ny : Mémoire d’avenir n°6, 1995
Série photographique réalisée par Le Ny, Mémoire d’avenir n°6 se compose de portraits de trois générations d’habitants du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Leur visage associé à l’image de la paume de leur main ouverte ainsi qu’à des objets liés à leur vie est révélatrice du regard humaniste porté sur ces modèles. Cette série a été exposée dans les bus de la région Nord-Pas-de-Calais dans une proximité immédiate avec la population. Marie-Hélène Le Ny est née à Vitré (Ille-et-Vilaine) en 1963, elle vit et travaille à Paris.

*Cécile Le Talec : Prosodie, 2012 – 2015
Le son et l’espace représentent des champs d’exploration fondamentaux dans la pratique artistique de Cécile Le Talec. Ses recherches se situent à la frontière de la langue et de la musique. Le texte/partition Prosodie propose ainsi une double lecture : l’une mélodique, à travers un texte dont la sonorité des mots explore les variations phonétiques de la langue ; l’autre musicale, le texte barré se muant en lignes de portée isolant les notes apparues au fil du texte. Cécile Le Talec est née à Paris en 1962, elle vit et travaille à Paris.

*Guillaume Leblon : 2016 , 2016
2016 se présente sous la forme d’une collection hétéroclite d’objets récupérés ou réalisés par Guillaume Leblon. La part sensible de cet assemblage, qui comprend des renvois aux figures humaines et animales, permet d’en dépasser l’aspect conceptuel. L’interprétation ouverte de l’oeuvre repose sur le fait d’envisager ces objets comme les fragments d’une narration. En ayant recours à des objets de récupération au sein de ses installations, Leblon pose des questions sur les notions du temps qui passe, du statut de l’oeuvre et de sa pérennité. Guillaume Leblon est né à Lille en 1971, il vit et travaille à New York.

*Mark Leckey, : Shades of Destructors, 2005
Mark Leckey considère son environnement culturel et matériel comme une source d’inspiration. Il est l’auteur de nombreuses vidéos, sculptures et installations, mettant en scène la jeune société britannique. Sa vidéo Shades of Destructors est une narration poétique, de l’inexorable écoulement du temps. Elle est construite à partir de photogrammes d’un film tourné pour la BBC adaptant une nouvelle de Graham Greene, de photographies de son atelier détruit, et d’une bande son composée par son groupe. Elle nous invite à une lecture contemporaine du thème romantique de la ruine. Mark Leckey est né en 1964, à Birkenhead (Royaume-Uni), il vit et travaille à Londres.

*Seulgi Lee : U : Présenter le pied de canard (=Mentir), 2014 ; U : Même devant le beau paysage tels que les Monts Diamant, si tu as le ventre creux, tu n’y vois rien, 2014 ; U : Préfère la jupe rouge (= Choisis la meilleure chose), 2014
Seulgi Lee utilise des objets communs qu’elle associe aux coutumes ancrées dans la culture populaire sudcoréenne. L’artiste explore les liens entre image et langage et s’intéresse aux origines de l’écriture et à ses aspects figuratifs, cunéiformes. Les proverbes choisis pour le projet U, par leur dimension visuelle et ironique, sont transcrits en une composition abstraite, colorée et souvent symétrique liée à la particularité du format et de sa technique de confection. Seulgi Lee fait réaliser ses plaids par un artisan qui utilise une technique coréenne traditionnelle de matelassage dite « Nubi ». #25, Notre belle France, 2016 Lapin-Canard est une plateforme d’édition de posters d’artistes, basée à Paris. Les artistes invités ont carte blanche. Leurs posters sont imprimés sur un format unique A0, en impression jet d’encre, en 10 exemplaires. Seulgi Lee est née à Séoul (République de Corée) en 1972, elle vit et travaille à Paris.

*Frédéric Lefever : Billy-Montigny (F), août 1994 ; Billy-Montigny (F), août 1994 ; Harnes (F), juillet 1996
Frédéric Lefever photographie des bâtiments de manière frontale dans le nord de la France : des maisons de lotissements des années 50-60 ou les devantures de commerces de quartiers ouvriers. Depuis 1994, il poursuit cette recherche et rassemble des images de l’architecture ordinaire, en déclin ou abandonnée. Ces trois photographies appartiennent à la série Magasins. Travaillant à la chambre, posée sur un système de niveau à bulle, exactement en face du sujet, il élimine toute distorsion, neutralise les effets optiques et ne laisse agir que la faculté de mise à plat de la photographie, donnant ainsi à voir une architecture qui, privée de son volume et de son contexte, apparaît comme une composition picturale. Frédéric Lefever est né à Charleroi (Belgique) en 1965, il vit et travaille à la Madelaine-sous-Montreuil dans le Pasde-Calais.

*Marie Legros : Projection, 2001
Projection présente un homme nu, devant lequel s’élève une pluie inlassable d’objets. Ce corps vulnérable n’est pas statique, il vibre. Son visage exprime une émotion étrange et contenue, il semble résister. Marie Legros aborde les gestes du quotidien à travers la représentation du corps, considérant l’intime comme territoire politique. L’artiste explore la porosité des frontières entre sphère privée et publique. Marie Legros est née à Paris en 1963, elle vit et travaille à Paris.

*Pierre Leguillon : Ensemble de 13 affiches, 2013
Pierre Leguillon produit des images, des conférences et des performances à partir d’objets, de films ou de documents qu’il collectionne. Les affiches et les diaporamas sont les médiums privilégiés de l’artiste. Depuis 1993, Il conçoit des diaporamas-performatifs à la manière d’un documentaire, une série qu’il nomme « La Promesse de l’écran ». Ce travail consiste en une projection de diapositives grand format, réalisées par l’artiste. La séquence parle des processus d’exposition d’oeuvres d’art dans les institutions ou de leur production à traversdifférents formats d’édition. Selon l’artiste, aujourd’hui, les images ont rendu la parole superflue : c’est de leur enchaînement seul, selon une forme quasi cinématographique, que surgit le sens des oeuvres présentées. Pierre Leguillon est né à Nogent-sur-Marne en 1969, il vit et travaille à Bruxelles.

*Mathieu Lehanneur : O, 2006
Mathieu Lehanneur est designer. Les objets qu’il crée sont issus d’une réflexion sur l’habitat urbain comme microenvironnement et comme écosystème. O appartient à la série de 5 objets, Eléments, qui a pour fonction de réguler ou diffuser des éléments vitaux (oxygène, lumière, chaleur, son, sels minéraux) afin d’assurer le bien-être physique global des occupants d’une habitation. O génère de l’oxygène pur. Il opère une captation permanente du taux d’oxygène de l’air, et quand il détecte que son niveau est insuffisant, il active instantanément les micro-organismes de spiruline qu’il contient,- organisme vivant produisant beaucoup d’oxygène - et déclenche une lumière qui favorise la photosynthèse de cette spiruline. Dès que le taux d’oxygène de l’air est revenu à un niveau optimal, la lumière et l’agitation s’interrompent. Mathieu Lehanneur est né à Rochefort (Charente-Maritime, France) en 1974, il vit et travaille à Paris.

*Jochen Lempert : Smeared with the Gold of the Opulent Sun, 2012 ; Fels (Stromboli), 2013
Schlafender Affe (Sleeping Monkey), 2013 ; Belladonna, 2013 ; Jackdaw (Fontana) II, 2014
Avant de s’intéresser à la faune et la flore qu’il photographie avec curiosité, Jochen Lempert a fait des études de biologie et a d’abord travaillé comme biologiste. Il observe avec précision les systèmes et l’organisation du vivant qui semblent échapper à notre regard. Avec ironie, l’artiste réalise des jeux d’association entre ses photos pour favoriser des rapprochements formels et des pistes narratives. À la manière de puzzles visuels qui brouillent nos perceptions, ses photographies confrontent notre intelligibilité humaine à la réalité organique du monde. De cette capacité à observer et à se laisser surprendre, il construit une oeuvre sans concession, en marge des modes et des canons de la photographie contemporaine.

//Sunday # 014 : Sunday, lancé à la fin de l’année 2009 comme la première série de publications de MOREpublishers, est un projet éditorial bimensuel, un format qui offre une carte blanche aux artistes invités. C’est une forme éditoriale conçue comme un espace d’exposition et dont le format est fixe : une feuille A1 pliée en A4, imprimée en offset sur les deux faces, accompagnée d’un colophon signé et numéroté, rassemblés dans une enveloppe tamponnée du numéro de l’édition, du nom de l’artiste, du titre et de la date de publication. Jochen Lempert est né à Moers (Allemagne) en 1958, il vit et travaille à Hamburg.

*Jean Leppien : Composition, 1970
Elève entre autres de Wassily Kandinsky au Bauhaus de Dessau, Jean Leppien a mené ses recherches picturales autour des questions d’abstraction. Son travail s’inscrit dans le courant de l’abstraction géométrique, qui confronte formes géométriques, couleurs et espace du tableau. Inscrit dans un travail sériel de recherche sur le motif spécifique de la croix, initié au début des années 70, Composition pointe les interactions qui s’opèrent entre les couleurs placées les unes à côté des autres. Jean Leppien est né à Lunebourg, 1910 et mort à Courbevoie (Hauts-de-Seine) en 1991.

*Rainier Lericolais : 88 Constellations, 2010
Rainier Lericolais est musicien et plasticien, il s’intéresse au son, à sa transcription et sa reproduction. L’artiste se plaît à inventer des sons et à détourner de leur utilisation première les objets musicaux pour en faire des œuvres d’art. 88 Constellations est une partition pour un orgue de barbarie dont les découpes correspondent aux 88 constellations du système solaire. Elle est née d’un moulage en plastique d’un disque en carton perforé, toujours dans cette idée de détournement de l’objet du son. Cette oeuvre peut être présentée fermée, en accordéon ou encore dépliée et accrochée au mur. Elle peut également être jouée, un enregistrement a été édité sous la forme d’un vinyle. Rainier Lericolais est né en 1970 en Châteauroux, il vit et travaille à Paris.

*Eugène Leroy : De l’été, 1992
Ayant appris la peinture en regardant les impressionnistes et les peintres flamands à la recherche de la matière picturale, Eugène Leroy porte une attention particulière aux oeuvres du passé. De l’été participe d’une tentative d’inscription de différents états de la lumière, de son déploiement et de sa condensation. Expérience fondamentale d’une captation du temps qui, suivant comme trame le cycle des saisons, apparaît aussi comme le témoignage de plus de soixante années de peinture. De sa toile, le corps s’y absente désormais, comme pour mieux en capter le scintillement, le reflet, et depuis toujours peut-être, son effet de présence. Eugène Leroy est né en 1910, Tourcoing et mort en 2000 à Wasquehal (Nord, France).

*Elodie Lesourd : Cream#2, 2006 ; Deader than Dead, 2007
Elodie Lesourd se sert du rock comme d’un matériau artistique. Elle crée l’hyperrockalisme, reproduction en peinture, à taille réelle et à main levée, d’installations d’autres artistes ayant trait au rock. Cream #2 (courtesy C. Büchel), 2006 et Deader than Dead (courtesy C. Lévêque), 2007 sont particulièrement emblématiques de la démarche de l’artiste.
/Cream #2 propose une vision des instruments de musique pris dans la glace dans une installation de Christoph Büchel -, Deader than Dead (courtesy C. Lévêque) propose une vue énigmatique dans laquelle le motif tend clairement vers une forme d’abstraction. Il est pourtant toujours bien question d’un rapport au rock – et tout autant emprunt de mélancolie – puisqu’il s’agit d’une vue de l’installation Kurt Cobain 8 avril 1994 de Claude Lévêque, dont le son évoquait, par une conception sonore de Gerome Nox, la figure du chanteur de Nirvana. Elodie Lesourd est née en 1978, elle vit et travaille à Paris.

*Natacha Lesueur : Sans titre, 1998
À la fois photographie, sculpture et performance, l’oeuvre de Natacha Lesueur s’inscrit dans le courant de la photographie plasticienne. Elle met en scène l’interaction entre le corps de la femme et les aliments. À partir de 1997, elle élabore une nouvelle série où certains vêtements portés par les modèles sont remplacés par des arrangements culinaires : les collants portés par le modèle ne sont pas parsemés de pompons, mais de boulettes de spaghettis à la bolognaise. Comme des vanités, ces images nous rappellent que la beauté de la chair est aussi alléchante que périssable. Natacha Lesueur est née à Cannes en 1971, elle vit et travaille à Paris

*Agnès Lévy : Dos, 1994
Dos représente un corps nu aux couleurs et aux contrastes violents. L’artiste laisse visible des interstices, des repentirs qui donnent à ce corps écorché une véritable dimension charnelle et torturée. De l’illustration à la peinture, Agnès Lévy travaille des techniques et des sujets traditionnels comme le nu, le portrait ou le paysage. Agnès Lévy est née à Paris en 1956, elle vit et travaille à Paris.

*Christian Lhopital : Sans titre, 1995 ; Sans titre, 1996 ; Sans titre, 1996
Christian Lhopital travaille sur l’équilibre entre ordre et désordre, figure et abstraction. L’artiste envisage le dessin comme un champ englobant de nombreuses techniques : crayon, collage, pierre noire, lavis d’encre, acrylique. La série Cris et chuchotement forme trois compositions fluides et complexes, un univers poétique où les projections mentales oscillent entre rêve et cauchemar. Christian Lhopital est né à Lyon en 1963, il vit et travaille à Lyon.

*Arto Lindsay : Cast, de la série SYMPHONY, 2010
Pour ce premier mouvement, Arto Lindsay a réalisé Cast : les participants répètent tour à tour un récit évoquant une lettre perdue, un chèque, des souvenirs honteux, entrecoupé de bribes musicales bruitistes. Les mots répétés inlassablement sortent peu à peu de leur contexte narratif pour devenir un son. Une fois capturé, les enceintes disposées dans la pièce le diffusent comme un écho. Cette performance est la création en direct d’une oeuvre utilisant le son comme un volume en trois dimensions. Arto Lindsay est né à Richmond (Virginie, USA) en 1953, il vit et travaille à New-York.

*Tony Long : Chtomos III, 1983 ; T.L.284C, avant 1984 ; T.L.282C, avant 1984 ; T.L.280C, avant 1984 ; T.L.276-Z, avant 1984
Héritier du minimalisme, Tony Long travaille principalement le dessin et la sculpture en acier Corten. Sa série questionne le rapport entre plans géométriques, volume et espace. Les plans se désorganisent et s’articulent, le vide faisant partie intégrante de l’oeuvre. Les figures géométriques disloquées posent la question du point d’appui et investiguent le rapport entre l’objet et l’espace. Tony Long est né aux USA en 1942 et mort à Paris en 2001.

*Mireille Loup : Chacun de mes visages, 1992 ; L’homme à la courge et à la fille, 1998
Mireille Loup explore les questions de l’identité, de l’intimité et des stéréotypes sentimentaux, sans reprendre les codes de la photographie documentaire. Adaptation moderne de scènes de badinage ou série composée d’autoportraits, l’artiste présente ses oeuvres en frise de façon à amplifier la dimension narrative de chaque cliché. Mireille Loup est née à Lausanne (Suisse) en 1969, elle vit et travaille à Arles.

*Ken Lum : Sans titre, 2002
Ken Lum crée des installations, sculptures et photographies depuis les années 70. La série des « meubles sculptures » rassemble des meubles accolés les uns aux autres, ils forment un espace clos et inaccessible qui les rend impropres à un autre usage que celui de la réflexion contemplative, et créent ainsi une sculpture minimale. Pour l’artiste, il s’agit de porter une vision critique sur la société de consommation. Ken Lum est né en 1956 à Vancouver, Canada, où il vit et travaille.

*Marie Lund : Attitudes, 2013 ; Attitudes, 2013 ; Stills, 2015
Essentiellement sculpturale, la pratique de Marie Lund ébranle les notions classiques de la sculpture. Attitudes est une série de sculptures obtenues par le moulage en béton de l’intérieur de jeans. Les empreintes des coutures et des plis du tissu se confrontent à la dureté du moulage en béton, cristallisant cette relation entre volume et surface. Ces « jambes » peuvent être présentées comme des sculptures ou servir de socles à d’autres oeuvres. Rendant visible les empreintes du temps, Marie Lund octroie à ces différents objets un imaginaire archéologique. Marie Lund est née en 1976 à Copenhague (Danemark), elle vit et travaille à Londres.

*Guy de Lussigny : Eolia 454 CI, 1982 ; Eolia, Eumolpos 526 CII, 1982
Guy de Lussigny emploie un vocabulaire pictural géométrique dont la rigueur est nuancée par un travail sensible de la lumière. Les carrés, imbriqués, juxtaposés ou distants, constituent un matériau formel récurrent dans ses compositions et donnent naissance à un rythme et à des vibrations chromatiques. Les titres des oeuvres évoquent des données astrophysiques tandis que les formes carrées s’articulent à la manière de constellations abstraites. Guy de Lussigny est né à Cambrai en 1929 et mort à Paris en 2001.

*Mark Luyten : Sunday # 001 (Rhetorics (The Studio 1995-2009), 2009
Après une formation d’histoire de l’art à Anvers, il débute une carrière de peintre en 1980 avec des grandes toiles figuratives. Conjuguant la densité de la matière, la fluidité de la couleur, le grattage, l’estampage et la photographie dans un dialogue poétique entre matières et références iconographiques, Mark Luyten crée une peinture d’atmosphère, qui est aussi une réflexion sur « l’art de peindre »(Le Labyrinthe, 1989). Mark Luyten est né en 1955 à Anvers (Belgique), où il vit et travaille.



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique