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D.A.F. marquis de Sade (jusqu'au 9 mars)

le  13/02/2013   au Ciné 13 Théâtre, 1 avenue Junot 75018 Paris (du mercredi au samedi à 21h30 et dimanche à 17h30)

Mise en scène de Nicolas Briançon avec Dany Verissimo, Pierre-Alain Leleu, Michel Dussarat et Jacques Brunet écrit par Pierre-Alain Leleu




Rejeté au XVIIIème siècle, absent dans la littérature du XIXème siècle, réhabilité par l'éditeur Jean-Jacques Pauvert au XXème siècle, Donatien Alphonse François Marquis de Sade est finalement reconnu puisque édité depuis 1990 dans la prestigieuse collection de la Pléiade.
Le duo composé de Nicolas Briançon, ici metteur en scène, et de Pierre-Alain Leleu, auteur de la pièce s'inspirant des œuvres du Marquis et tenant le rôle de Sade, réussit avec grande conviction à nous "emmurer" dans la folie et le délire de ce libertin. Le texte sulfureux du "Divin Marquis" a insufflé à Pierre-Alain Leleu un langage cru et précis qui lui permet d'exprimer les différents aspects de la pensée de Sade, texte concis quant on voit l'importance de l'ensemble des écrits de ce dernier qui, sans doute, s'il n'avait passé autant de temps en prison (environs 1/3 de sa vie : "les entractes de ma vie ont été trop longs"), n'aurait peut-être pas été si célèbre.
Ce romancier révolté fait preuve d'un athéisme virulent, prend les fondements de la morale à l'envers, ne laissant aucune place à autrui dans son univers " sadien ". Dans la pièce écrite par Pierre-Alain Leleu, le marquis de Sade, après 6 ans passés à la prison de Vincennes, est transféré à la Bastille, et se retrouve uniquement face à son geôlier, "Lossinote", joué par Jacques Brunet, d'où l'invention du personnage de la "Femme" interprété avec espièglerie et naturel par Dany Verissimo-Petit pour assouvir ses fantasmes avec une cruauté bien "sadique" (âmes sensibles s'abstenir). Egalement à ses côtés, le personnage du "prêtre" joué par Michel Dussarat est une caricature vivante du clergé et permet à Sade de fustiger l'autorité religieuse. Les lumières accentuent la sobriété du décor, qui se réduit au strict minimum d'une cellule de prison.
Venez donc à la rencontre de ce Marquis dont le nom est passé à la postérité, et est même devenu un substantif ! Et si par chance, vous arrivez les premiers dans la salle du Ciné 13 théâtre, vous pourrez fantasmer dans les énormes canapés de cuir des premiers rangs : plaisir (sans souffrance) garanti, voire assuré !

L.BV



 
 
 
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