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Akoreacro – dans ton cœur (jusqu’au 26 mai)

le  15/05/2019   au Espace Chapiteaux – La Villette, porte de La Villette 75019 Paris (du mercredi au vendredi à 20h, samedi à 19h et dimanche à 16h)

Mise en scène de Pierre Guillois avec Claire Aldaya, Romain Vigier, Maxime Solé, Basile Narcy, Maxime La Sala, Antonio Segura Lizan, Craig Dagostino,... écrit par et exécuté par Akoreacro




Une troupe de cirque, de surcroît composée uniquement d’une douzaine d’acrobates, jongleurs, danseurs et musiciens (au sein de laquelle évolue une seule femme !) et qui, de plus, s’appelle A corps et à corps, pardon, Akoeacro, ne peut décemment pas rester dans l’ombre plus longtemps, d’autant qu’elle propose un spectacle comme vous en avez rarement vu, du moins, que vous ne pouvez même pas « encore » imaginer, tellement la maîtrise, l’inventivité, l’originalité, la virtuosité et même l’humour sont au rendez-vous sur la scène de leur propre chapiteau !
La grande trouvaille voire l’idée de génie est d’avoir réussi à entièrement scénariser leurs différentes aptitudes et autres capacités à garder l’équilibre, se contorsionner et voltiger à travers des tableaux d’une technicité parfaite, d’une ingéniosité folle et d’un sens artistique grandiose. Pour remporter ce pari certes osé mais néanmoins novateur, les 12 membres ont fait appel à un metteur en scène, Pierre Guillois (on lui doit notamment Grand fracas issu de rien, Le chant des soupirs, Terrible bivouac, Opéraporno et Bigre), qui a su lier aussi intelligemment qu’harmonieusement sans qu’un mot soit prononcé, la nouvelle création de ses faiseurs d’acrobaties en tout genre, redéfinissant à leur manière les fameuses lois de l’apesanteur.
En effet, le fil conducteur de leur 2ème show (sous un chapiteau) est l’amour dans son cycle de vie, depuis la rencontre jusqu’à le reconquête en passant par le couple (avec enfants), l’infidélité, la dispute et l’éloignement, le tout chorégraphié sans aucun temps mort sur fond d’astuces visuelles fantasmagoriques et surréalistes (décors revus et corrigés soit façon « Le grand bain » et « Le grand bleu », soit à la manière de Charlot mais en version on ne peut plus – des temps – moderne !), d’objets de la vie courante transformés ou bien détournés (comment effectuer certaines tâches ménagères tout en évoluant en suspension dans une cuisine ?) et d’une partie de « jambes en l’air » des plus hallucinantes qui puissent exister (un déshabillage en apesanteur).Quelle claque d’1h15 ! Non, vraiment, le cirque n’est plus ce qu’il était et fort heureusement d’ailleurs....

C.LB



 
 
 
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