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The Buttshakers : Sweet rewards

le  18/02/2018   chez Underdog Records





Quelle claque les amis ! Impossible de rester insensible devant la voix rageuse particulièrement envoûtante voire possédée, limite “démoniaque”, de Miss Ciara Thompson, une chanteuse américaine qui officie au sein du groupe The Buttshakers et qui possède un organe vocal phénoménal, au moins aussi puissant, nuancé et vibrant que d’illustres interprètes U.S., quasiment de la stature d’une Tina Turner ou bien d’une Aretha Franklin pour vous donner une petite idée ! Et savez-vous ce qu’elle interprète ? Tout simplement et bien évidemment du R&B connoté vintage à souhait (années 60/70), de la soul mâtinée de jazz version rétro « à donf », petit orchestre cuivré derrière bel et bien de circonstance !
Bref, c’est elle qui semble ici donner le la ! D’ailleurs, elle est tellement omniprésente, grâce notamment à son trémolo marquant et très prononcé avec lequel elle (sur)joue parfois, qu’elle en arrive presque à occulter le reste de cette formation funky qui ne manque pourtant pas d’énergie ni de la soutenir à coups de rythmes syncopés et de cadences chaloupées et même survoltées, afin de garder le tempo de cette « furie » tatouée qui se démène sur chacun des titres sans exception. En effet, il suffit d’écouter par exemple Sweet rewards, In the city (le 1er single plein de chœurs), What you say (à la manière de Vénus des Shocking Blue !), Movin’on (au timbre plus grave), Hypnotized (façon James Brown - on a presque l’impression de « voir » ses pas endiablés suivre les sonorités de cette mélodie ! -), Trying to fool (avec des tonalités empruntées à la Motown), ou bien encore Weak ends (plus rock, riffs de guitare et batterie bien en avant), pour se rendre compte que ce groupe a tout compris, assimilé, digéré et restitué de ces aînés !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est maîtrisé à la perfection d’un bout à l’autre des 9 nouvelles compositions punchy de leur 2ème album, toutes accrocheuses sans exception et d’une durée seulement de 35 minutes à forte tendance « envoyé, c’est pesé ! », excepté 2 morceaux : la ballade bluesy Tax man qui nous fait penser à Proud Mary de Ike et Tina Turner, et l’épuré Roll miss roll à la guitare acoustique genre unplugged ! Pour une surprise, c’en est une et elle est de taille par-dessus le marché, d’autant que ce n’est pas souvent qu’on a l’habitude d’entendre ce type de « prestation » musicale aussi nerveuse qu’abrupte en France, directement venue de Lyon (si, si !) où est installé ce collectif « international » qui porte bien son nom et qui sait mieux que quiconque faire « remuer du popotin »....

C.LB



 
 
 
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