en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

BO : I, Tonya

le  23/02/2018   chez Milan Music





Après les productions récentes sur le milieu du tennis (Borg/McEnroe ; Battle of the sexes), place à celle du patinage artistique à travers la véritable histoire de Tonya Harding et de sa tombée en disgrâce, genre lente descente aux enfers, après avoir tutoyée les sommets ! Mais le plus incroyable dans ce scénario en forme de biopic n’est pas que ce soit véridique - tourné tel un vrai-faux reportage entrecoupé d’interviews, où les protagonistes s’adressent parfois face caméra sur 40 ans d’existence -, mais que cette bande de bras cassés (Tonya un peu à part mais surtout les autres, son ex-mari, le bon copain de ce dernier et 2 acolytes inexpérimentés) ait pu imaginer, fomenter avec préméditation et organiser cet « incident », pardon, cet accident, et ainsi provoquer autant de bévues en si peu de temps, entraînant des soupçons de participation à cette odieuse agression sur une concurrente, et la fin de la carrière d’une patineuse méritante, ex-meilleure espoir du patinage américain dans les années 80/90.
Justement, nous sommes à cette époque bénie des dieux où les chansons – le plus souvent des tubes d’ailleurs ! - avaient (encore) un style qui lui était propre et qui se démarquait parfaitement les uns des autres, un rythme aussi entraînant qu’envoûtant, un sens de la rengaine accrocheuse même si celle-ci était souvent légère et facile à retenir, bref, une ambiance particulière qui fleurait bon un état d’esprit nature, libre, festif et insouciant. Il suffit d’écouter par exemple Devil woman de Cliff Richard, Shooting star du groupe Bad Company (groupe de hard rock britannique), Romeo and Juliet de Dire Straits, Free your mind de En Vogue (groupe de R&B américain), Goodbye stranger de Supertramp, The chain de Fleetwood Mac, Barracuda de Heart (groupe de rock U.S.), Gloria de Laura Branigan (chanteuse new-yorkaise), Gone daddy gone de Violent Femmes (groupe de punk-folk américain), ou bien encore The passenger des anglais Siouxsie and The Banshees, pour se rendre compte que l’éclectisme est bel et bien de rigueur ici, collant d’ailleurs le plus possible à l’action même du film, l’accompagnant dans ses nombreux moments forts.
Si une ancienneté – l’incontournable Dream a little dream of me de Doris Day – et 2 compositions plus récentes - How can you mend a broken heart de Chris Stills (oui, le fils de Véronique Sanson !) et Fair to love me de Mark Batson, également auteur-compositeur, musicien producteur et arrangeur qui a écrit pour des films tels que Beauty shop, Miami vice, American bluff et Triple 9 – se sont invitées dans la partie sonore, il faut reconnaître que tout le mérite revient au compositeur de musique de films Peter Nashel qui a notamment signé ici 3 superbes morceaux originaux, histoire d’installer une atmosphère toute singulière dans cette comédie dramatique qui ne cherche en aucun cas à se prendre au sérieux Manquerait plus maintenant que les acteurs principaux, dont l’une patine divinement bien et l’autre joue le plouc ringard de service dans toute sa crétinerie « toxique », se mettent à pousser la voix, non mais !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique