Black Country Communion : BCCIV

le  22/09/2017   chez Mascot Records/J&R Adventures





C’est sûr voire évident que Glenn Hughes (ex-chanteur de Deep Purple puis de Black Sabbath, à chaque fois en 2ème génération et, enfin, de California Breed) se veut ou, du moins, se prend un peu pour Robert Plant (chanteur de Led Zeppelin) lorsqu’il chante groovy ou puissamment, aussi dominant et criant de vérité que ce dernier et, parfois, haut perché et avec de l’écho. Quant à Joe Bonamassa (guitariste et chanteur de blues-rock américain), c’est presque Jimmy Page (guitariste de Led Zeppelin) mais d’une manière assez différente, légèrement moins nuancée sauf sur certains solos ravageurs (de toute beauté d’ailleurs !), plus souple en général, plus formatée même par moment, histoire de plaire à tout le monde, du moins, au plus grand nombre.
Bref, les 2 « fondateurs » du groupe Black Country Communion (avec le clavier Derek Sherinian, ex-membre de Dream Theater mais faisant dorénavant partie de Planet X, et le batteur Jason Bonham, le fils du regretté John, batteur de...Led Zeppelin justement – y a-t’il ici hommage ou pas ? -), formation que l’on pensait unique en référence à leur précédent album Afterglow sorti en 2012 et que l’on croyait donc éphémère malgré déjà 3 disques ! – se retrouvent pour un 4ème opus des plus accrocheurs qui soit. Jugez-en par vous-même : du rock bien balancé (Awake), tour à tour soutenu (Sway ; Love remains) et enlevé (Collide - à la Black dog de Led Zeppelin -) voire speedé (The crow – orgue Hammond en prime -), certes cadencé et festif mais fort mélodieux et émotionnel tout de même (Over my head ; Wanderlust ; When the morning comes), parsemé de ballades profondément mélancoliques et aussi douces que délicates (The last song for my resting place – avec des violons folk façon irlandais et interprété cette fois par Joe Bonamassa ! -), et même assez lentes (The cove – genre blues vibrant -).
En résumé, BCCIV est une galette qui va en régaler plus d’un, de par ses qualités musicales et artistiques évidentes pour ne pas dire indéniables, mais également de par ses vocalises (quelle voix souvent suppliante, mes amis !) et ses riffs de toute beauté à faire pâlir plus d’un (amateur, j’entends bien !) de jeux guitaristiques hard à la fois subtils et étourdissants. C’est sans conteste une nouvelle perle qui s’impose à nos oreilles, on ne peut plus fougueuse et fédératrice, richement arrangée et dotée de 10 titres impressionnants, entraînants et entêtants au possible, qui devrait facilement remporter tous les suffrages – et peut-être même plus – et ainsi permettre au groupe de continuer à nous sortir ce style d’opus très ambitieux...

C.LB