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Motörhead : Under cover

le  01/09/2017   chez Motörhead Music/Warner Music





Le chanteur Lemmy Kilmister est mort, vive le groupe Motörhead ! Toujours (omni)présent dans nos esprits, cette formation anglaise emblématique, à la fois de rock, de hard et métal, tente de revivre voire de « survivre » tant bien que mal sous plusieurs « aspects », notamment à coups d’albums à titre posthume (souvenez-vous de Clean your cloth en 2016 !) comme ce dernier d’ailleurs ! Cette fois, il s’agit de 11 reprises de rock’n’roll – et non des moindres – d’illustres pairs et confrères – et néanmoins, pour certains, concurrents - que Motörhead a souvent joué lors de sessions d’enregistrements studio ou bien en « live ».
Qu’elle n’est pas notre surprise de retrouver la voix si particulière et reconnaissable entre toutes de Lemmy à des périodes très différentes de sa carrière (de vocalises « jeunes » à celles plus nuancées, plus éraillées, plus fatiguées aussi, moins hauts perchées, presque exténuées, à la limite de la saturation ou de l’extinction par moment !), et de (re)découvrir au détour des versions immortalisées entre 1992 et 2015 telles que celles de Judas Priest (Breaking the law – hyper grave -), des Sex Pistols (God save the queen – plus vraie que nature, totalement dans l’esprit des célèbres punks ! -), de David Bowie (Heroes – on dirait presque que c’est l’auteur lui-même qui chante ici ! -), de Dio (Starstruck – aussi puissant et virulent que l’original, d’autant qu’il est chanté non pas par Lemmy mais par Biff Byford de Saxon ! -), de Ted Nugent (Cat scratch fever – des plus basiques qui soit ! -), des Rolling Stones (Jumpin’ Jack flash et Sympathy for the devil – revus et corrigés de façon percutantes comme si ce faux « Mick Jagger » avait perdu son timbre vocal si particulier au profit du reste ! -), d’Ozzy Osbourne (Hellraiser - coécrit par Lemmy lui-même : le son suit mais pas vraiment le reste ! -), des Ramones (Rockaway beach – sautillant en chœurs -), des Twisted Sisters (Shoot’em down – voix certes cassée mais riffs soutenus -), et de Metallica (Whiplash - certes échevelé et à bout de souffle mais, néanmoins, récompensé par un Grammy de la Meilleure Performance Métal en 2005 -) ?
Quoi que l’on en dise, cette curieuse compilation de « remakes » plus ou moins connus – et pour une, celle de Heroes, complètement inédite puisqu’elle fut enregistrée en 2015, quelques mois avant la disparition de Lemmy ! - est assez bluffante, une partie de plaisir en forme d’hommage souvent très similaire aux originaux eux-mêmes, parfois jouée « speedée » par le groupe comme à l’accoutumée, respectant bien le classicisme, les codes et les règles de « déontologie » de ces tubes d’antan qui ont si souvent bercés ou, du moins, fait balancer notre mémoire....

C.LB



 
 
 
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