Black Stone Cherry : Black to blues

le  29/09/2017   chez Mascot Records





Comme son titre l’indique explicitement, c’est un « retour au blues » auquel vous allez avoir à faire ici ! Mais pas n’importe lequel non plus, des reprises de classiques, de vieux standards en hommage à quelques grandes figures de ce genre musical américain comme essentiellement Muddy Waters (Champagne and reefer ; Hoochie coochie man ; I want to be loved), suivi d’Albert King (Born under the bad sign), ainsi que de Freddie King (Palace of the king), sans oublier Howlin Wolf (Built for comfort).
Leurs auteurs ont beau avoir tous disparu entre la fin des années 70 et le début des années 80 mais influencé toute une génération d’artistes, ce n’est pas moins de 6 revisites retouchées à la mode blues/rock que nous propose cette fois le groupe de métal alternatif U.S. Black Stone Cherry originaire du Kentucky, à travers un EP qui dépote grassement, à coups de rythmes cadencés, voire saccadés même enfoncés, de riffs tour à tour vibrants et lourds, de batterie bien présente, de solos de toute beauté certes agressives parfois mais ondulants aussi, de breaks envoyés tout en douceur, et de voix qui a vécu mise très en avant, celle du chanteur Chris Robertson chargée et rocailleuse à souhait, bel et bien de circonstance.
Du vrai de vrai ! Il est indéniable que le blues d’antan et ses tonalités si caractéristiques, interprétés comme il se doit ici avec conviction, coulent dans les veines de ce quatuor inspiré qui ne lésine pas sur un bon gros son appuyé, à la fois entraînant et fort entêtant, capable de réveiller un mort et de le faire danser (tel que sur le distordant I want to be loved). Bref, un 6 titres bluesy comme il se doit et sincèrement convaincant à plus d’un morceau, faisant parfaitement son boulot de témoignage et de respect à travers les racines d’une musique qui a changé bien des choses en ce bas-monde depuis maintenant plus de 70 ans...

C.LB