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Alison Moyet : Other

le  16/06/2017   chez Motley Music/Cooking Vinyl





Une voix pareille, ça ne s’oublie pas de sitôt, surtout quand elle a conquis le monde entier dans les années 80, à cette époque musicale « bénie des dieux », celle de la new-wave anglaise ! Souvenez-vous du duo Yazoo, groupe créé par Vince Clarke, lui-même ex-fondateur de Depeche Mode : Alison Moyet en était la chanteuse attitrée, une jeune punkette reconnaissable entre toutes par son timbre vocal blues/soul à la fois grave et puissant (Don’t go ; Situation ; Only you ; Nobody’s diary...) ! Alors, lorsqu’apparaît un nouvel album studio de la légendaire interprète (rien que son 9ème solo !), on ne peut que s’empresser de l’écouter !
Si les intonations ont un peu perdu de leur intensité, voire de leur éclat d’antan, le vibrato est quant à lui toujours bien présent, aussi harmonieux, parfois haut perché (tel que sur Reassuring pinches), troublant et profond (et même parlé comme sur le poème April 10) que possible, mais néanmoins prenant pour ne pas dire envoûtant à plus d’un titre. 10 morceaux électro/pop d’une mélancolie ambiante assez frappante (Other – le 1er single aussi doux que délicat, presque acoustique -) et plutôt singulière (d’autant que l’ensemble des compositions se réfère à des sujets sombres et des thèmes pas toujours réjouissants !), teinté d’effets, distorsions et autres expérimentations sonores entraînantes en tout genre, tour à tour tournoyantes (Germinate ; Lover go ; The rarest birds) et étincelantes (The english U ; Alive), avec bien sûr quelques réminiscences sautillantes et dansantes, limite épileptiques de sa période dite faste du temps de Yazoo (Beautiful gun ; Happy giddy).
En effet, sa renommée n’a semble-t’il jamais véritablement dépassé les frontières de son île britannique, à part notamment quelques rares pays européens, fans de sa musique. Quoi qu’il en soit, la voilà qui en impose encore une fois, toute en maturité et en « majesté », capable d’en émouvoir plus d’un encore récalcitrant à ses atmosphères audacieuses, certes douces et fragiles mais de toute beauté (sous l’égide de Guy Sigsworth, plus connu pour ses collaborations avec entre autres Bjork, Madonna et Goldie, rien que çà !). Raison de plus pour ne certainement pas louper son concert à Paris le 20/12 à l’Alhambra....

C.LB



 
 
 
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