en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Jupiter & Okwess : Kin sonic

le  03/03/2017   chez Zamora Label





Si le Congo commence lui aussi à nous offrir et à s’ouvrir à la musique rock, grâce notamment à des artistes et groupes « du cru », on peut s’attendre à voir apparaître voire même déferler rapidement un certain nombre d’entre eux sur le devant de la scène internationale ! En l’occurrence ici, le chanteur Jean-Pierre Bokondji, alias Jupiter (son surnom) & sa formation Okwess (« la bouffe » en langue kibunda), un combo de 5 musiciens qui propose un sacré mélange de styles certes plus ou moins traditionnels mais néanmoins bel et bien originaux et remaniés à la sauce actuelle, entre rythmes classiques, transes ethniques et vibrations électro expérimentales urbaines typiques sur fond de rumba congolaise dominante originaire d’Afrique. Drôle de composants modernes qui leur ont toutefois permis d’attirer l’attention de créateurs de tout bord comme de tout horizon – et non des moindres (mentionnés plus bas) - venus leur prêter main forte !
Pour ce 2ème album (après Hôtel Univers sorti en 2013), pas moins de 11 morceaux qui oscillent, chaloupent, groovent, sursautent même et battent la cadence avec une évidente frénésie (fougue limite speedée d’ailleurs !), une atmosphère particulièrement festive (il ne pourrait pas en être autrement !), une sonorité de guitare expressive pour le moins relevée et plutôt bien colorée, ainsi que, parfois une certaine lourdeur ambiante, que ce soit sur Hello (seule composition chantée en français), Musonsu (le 1er single), Ofakombolo (au débit assez rapide en langue mongo, tout comme Emikele ngamo), Benanga (très dansant), Nzele momi, Le temps passé (le titre le plus long : 5 minutes 30), Ekombe ou bien encore Bengai yo (plus parlé que chanté), sans oublier des mélodies délicates aussi douces qu’épurées (Nkoy) et des chœurs chatoyants comme sur Pondjo pondjo (proche d’incantations mélancoliques en langue tétéla, avec la présence du violoniste Warren Ellis, membre des Bad Seeds de Nick Cave).
Mais que serait cette incroyable fusion hybride de rock, d’afrobeat, de soul et de funk venue de Kinshasa, sans la participation d’autres célébrités telles que Damon Albarn (Blur ; Gorillaz) qui officie notamment aux claviers sur la chanson Musonsu, et Robert Del Naja (le 3D de Massive Attack, également plasticien et responsable de la peinture « artwork » qui fait office de pochette visible ci-dessus) ! Loin d’être étrangers à ces tonalités à la fois multiples, trépidantes et attrayantes, ils apportent une sensibilité et une pulsion supplémentaires à ces « expressions » musicales venues d’un autre continent au patrimoine musical conséquent encore méconnu pour beaucoup d’entre nous. Raison de plus pour les découvrir sur scène lors de leur grande tournée française qui passera par Brest le 15/03 à La Carène, à La Rochelle le 16/03 à La Sirène, à Saint-Malo le 17/03 à La Nouvelle Vague, à Angoulême le 18/03 à La Nef, à Sannois le 24/03, à Figeac le 25/03 au 46ème Rugissant, à Angers le 30/03 au Chabada, au Havre le 31/03 au Tétris, à Fontaine le 01/04 à La Source, à Creil le 08/04 à La Grange à Musique, à Macon le 14/04 à la Cave à Musique, à Bourges le 18/04 au Printemps de Bourges, à Paris le 22/04 au Centre FGO Barbara, à Riorges le 25/04 aux Mardis du grand Marais, à Massy le 27/04 au Centre Paul B, à Nanterre le 28/04 à la Maison Daniel Ferry, et à Saint Brieuc le 29/04 au Festival Complet Mandigue....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique