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Black Sites : In monochrome

le  17/02/2017   chez Mascot Records





Pa la peine de vous faire un long discours, ni un grand dessin et encore moins de vous mettre les points sur les i, le groupe underground américain de proto métal intitulé Black Sites n’est pas là pour enfiler des perles – même si celles-ci sont plutôt musicales et aux tonalités sacrément « girondes » ! – mais pour vous asséner quelques bons gros riffs, submergés par plusieurs orchestrations particulièrement échevelées, sans oublier certains rythmes infernaux bien matraqués et autres sonorités fortement appuyées de derrière les fagots ! Originaire de Chicago, ce quatuor heavy, composé du compositeur, chanteur et guitariste Mark Sugar (ex-Trials), du guitariste Ryan Bruchert (lui aussi ex-Trials), du bassiste John Picillo (ex-Whithout Waves et Immortal Birds) et du batteur Chris Avgerin (ex-Laste Dogs, Nequient et Autonomy), ne fait pas vraiment dans la dentelles ou alors à de très rares exceptions.
C’est ce qu’on peut d’ailleurs vérifier à l’écoute de leur 1er album, à travers un concentré de 9 titres des plus énergiques, des plus puissants et, parfois, des plus délirants qui soient. A part certains breaks tout en douceur et des interludes ou entrées en matière de toute beauté, plus quelques autres morceaux posés franchement harmonieux, voire groovy, qui vont néanmoins crescendo (le prenant Hunter gatherer, le long – plus de 8 minutes – et délicat In the woods au final mélancolique, et la ballade mid-tempo The tides), le reste annonce rapidement la couleur en démarrant souvent sur les chapeaux ce roue (Monochrome), à coups d’arrangements pour le moins enfoncés et de chants assez lourds, chœurs du même acabit en prime (M. Fisto waltz ; Dead languages – le 1er single -), de rythmes enlevés mais pourtant mélodieux (Burning away the day ; Watching you fall), et de timbre vocal criant de vérité, tour à tour sensible, grave, caverneux et guttural (Locked out...shut down).
Il y a de quoi en impressionner plus d’un, de par la charge virulente exprimée, de par l’instrumentation imposante proposée, et de par les compositions profondément inspirées. Que cela ne tienne, on s’en accommodera sans vergogne, d’autant que cette frénésie moderne bien acérée et souvent trash, à la limite de la « punk attitude » par moment, semble réveiller en nous quelques belles références de hard classique et autres souvenirs très agréables de rock progressif comme de métal old-school (on pense notamment ici et là au répertoire de Black Sabbath, Deep Purple, Judas Priest, Iron Maiden, Fates Warning, Thin Lizzy, Motörhead, Queensrÿche, Voivod, Hammers Of Misfortune et même de Dawnbringer). Alors, que vous dire de plus que de vous prélasser en entendant cet opus accrocheur, enregistré par Quentin Poynter (The Skull ; Earthen Grave) et masterisé par John Scrip (Manowar ; Bill Dickens ; Rod Morgenstein ; Vernon Reids ; Testament…) !

C.LB



 
 
 
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