BlackRain : Released

le  25/03/2016   chez UDR Music/Warner Music





Ils savent de qui tenir ces petits français ! Non content d’avoir emprunté le titre du 9ème album solo (sorti en 2007) de heavy metal du fameux chanteur britannique Ozzy Osbourne, célèbre leader de Black Sabbath, ni de faire du hard rock tendance glam dans la plus pure tradition qui soit, les 4 membres de BlackRain est un groupe hexagonal (originaire d’Annecy) qui (ré)sonne comme beaucoup de leurs confrères étrangers, qu’ils vivent de l’autre côté de La Manche ou outre-Atlantique. On peut également préciser que c’est sans (aucun) doute grâce au producteur Jack Douglas (Aerosmith ; Cheap Trick ; The New York Dolls ; John Lennon ; Miles Davis ; Alice Cooper ; Patti Smith ; The Joe Perry Project ; Blue Öyster Cult...) que leur 5ème opus vaut véritablement le déplacement ou, du moins, l’écoute des 13 titres chantés en anglais (+ un 14ème caché et interprété celui-là dans notre belle langue) qui le composent !
De ce côté-là, rien à redire, c’est du cousu main, sans prétention d’aucune sorte ni originalité particulière, avec son lot traditionnel de solos, autant de riffs bien balancés, parfaitement agencés (un peu à la AC/DC comme sur l’intro de Mind control), fort élaborés (entre autres sur Puppet on a string) et parfois assez speedés (notamment sur Eat you alive), que de percussions très cadencées (tel qu’on peut l’entendre sur le final de Home). Bref, un disque avec son pesant de rythmes entraînants et assez souvent passe-partout (Words ain’t enough), tour à tour frappés, matraqués (Killing me), secoués, endiablés, enfoncés (For your love – une reprise des Yardbirds -), limite virulents mais néanmoins tonitruants (Fade to black), voire pétaradants par moment !
Il va de soi que le timbre, certes rageur et un peu agressif mais toutefois assez fluet, du chanteur et guitariste Swan Hellion y est aussi pour beaucoup, reconnaissable entre tous et se démarquant forcément des autres formations habituelles interprétant du rock tout comme lui. Toujours très en avant (Back in town – le 1er single - ; Run tiger run), comme les chœurs d’ailleurs, cette voix très ado, qui donne son cachet au groupe, reste toutefois très abordable auprès des jeunes, fans ou, du moins, adeptes de morceaux plutôt fédérateurs (Electric blue ; Rock my funeral – avec son intro quelque peu rétro ! -), aussi sobres que majestueux (le beau et profond One last prayer, pas très loin de l’esprit de Queen). En résumé, un groupe sérieux en passe de devenir grand.....
*A noter que BlackRain participera prochainement au HRH AOR, un festival qui se déroulera du 10 au 13 mars 2016, près de Cardiff en Grande-Bretagne. Cette date britannique sera la première d’une série d’apparitions aux 4 coins de l’Europe dans d’autres festivals, en première partie, voire en tête d’affiche ; une belle tournée française étant également prévue pour septembre / octobre 2016.

C.LB