The Everminds : Colliding spaces

le  29/03/2024   chez Histamine Records





Si l’on veut s’amuser à traduire le nom anglo-saxon de ce groupe pourtant français, les « Ca ne fait rien » sonnent résolument anglophone, plus d’ailleurs par le style de leurs chansons très connotées outre-Manche et outre-Atlantique, que par l’accent et la ponctuation de leurs voix plutôt typées « frenchy ». Mais qu’importe, cela n’a aucune importance puisque ce trio venu des Yvelines (près de Paris) semble être tombé dans le « revival » 100% pop/rock des années 70 et 80, notamment de par leur musique qui dégouline de ces sonorités d’antan qui font tellement de bien à nos oreilles et, par la même occasion, à nos possibles déhanchements.
Pour leur 1er album, ils ne sont pas passés par 4 chemins, entamant 9 titres (seulement !) sur des cadences bien entraînantes (Lately surely lonely – le 1er single - ; Fuck around – genre samba brésilienne à la fois ensoleillée et dansante -), haletantes (21 grams), percutantes limite bruyantes (Come clean – aussi enlevé qu’enthousiaste aux effets vocaux aériens -), plus ou moins puissantes (California – chaud et enveloppant -), certaines même romantiques (Penniless), émouvantes (Morning sun ; Some words hurt more than others), voire planantes (comme Song for everyone – une ballade douce, vaporeuse, cajoleuse au chant haut placé -).
Que le groupe ait été inspiré pour ne pas dire biberonné aux tonalités mélodieuses et colorées de leurs aînés, c’est un fait indéniable, d’autant que 2 des 3 membres – Eric Elbaz (compositeur, guitariste et chanteur, ainsi que Sébastien (batteur) - ont travaillé à l’étranger (le premier en Angleterre et aux Etats-Unis, le second au Nouveau Mexique). Bref, de quoi vous mettre la puce à l’oreille et vous donner (peut-être) envie d’aller les écouter en concert le 29 juin au Café de la Danse à Paris, où ils seront rejoints par le bassiste Antoine Reininger (Bernard Lavilliers, Patrick Bruel, Axal Bauer), qu’on se le dise !

C.LB