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The Jordan : Nowhere near the sky

le  10/02/2023   chez Cooking Vinyl





On rencontre parfois - mais, il faut bien l’avouer, c’est souvent assez rare ! - une artiste qui vous interpelle quelque part « au niveau du vécu », qui vous touche tout particulièrement pour on ne sait quelle raison, qui vous marque l’oreille et vous ensorcelle l’esprit sans trop bien comprendre ce qu’il nous arrive. Caroline Van Der Leeuw, alias The Jordan et originaire d’Amsterdam, est de celle-là, de ce genre de compositrice et interprète qui réussit à nous émouvoir tout simplement grâce à sa belle voix douce, sensible, profonde, lumineuse voire hypnotique, et à ses jolies mélodies aériennes, lancinantes, ondulantes, enveloppantes, prenantes, vibrantes, percutantes pour ne pas dire entrainantes et même dansantes.
Et pour son tout premier album « personnel » (elle a fait partie du groupe pop néerlandais Caro Emerald), on peut dire sans hésiter que c’est un coup de maître(sse) ! 15 chansons – dont 3 intermèdes vocaux – qui oscillent entre ballade (You don’t even know me – le 1er single - ; Nothing new – accompagné du chanteur Koen de Witte - ; Mmm), pop (Temptation – le 2ème single -) et trip-hop (Best damn day ; Someone new ; You will never make me cry again – à l’ambiance « spatiale » -), entre comptine folklorique style complainte planante allant crescendo (The room), atmosphère électro bigarrée façon syncopée aussi cadencée que déglinguée (Naked in the sun) ou aussi chargée qu’emportée (I’m not sorry), et chanson à la fois tournoyante et sautillante (Waste me).
C’est incroyable comme cette femme peut passer d’un genre à l’autre, du jazz au sein de Caro Emerald (son précédent nom de scène), que l’on retrouve d’ailleurs un peu ici à travers le titre swinguant Catwalk (avec une intonation pas loin de celle de la regrettée Amy Winehouse), à quelque chose certes de plus cinématographique mais néanmoins assez sombre limite triste, pas loin de la formation Portishead (le guitariste anglais Adrian Utley est venu jouer sur quelques-uns des morceaux). Bref, ce n’est pas pour rien si le producteur David Kosten (Bat For Lashes ; Michael Stipe ; Chris Martin ; The Flaming Lips ; Everything Everything et aussi Natalie Imbruglia), lauréat du prix Ivor Novello, s’est penché sur ce « phénomène » d’une inspiration réellement créative et intense en lui concoctant un opus audacieux, capable de rivaliser avec bon nombre de ces illustres consœurs actuelles.
*Pour finir par vous convaincre, il ne vous reste qu’à réserver des places lors de son concert au Café de la Danse le 19 mars prochain !

C.LB



 
 
 
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