Vesko : De Bamako…

le  23/09/2022   chez VL Productions





On pourrait tout à fait croire qu’avec le nom de Vesko, nous allons être en présence d’un groupe, hors il n’en est rien…ou presque ! A la base, il y a Vincent, un producteur, compositeur et percussionniste français qui, suite à un séjour de 2 ans au Mali étant jeune, s’est initié à plusieurs instruments à peaux dit « percutants », tous typiquement africains dont – et principalement - le djembé, puis le konkoni et le dundunba, sans oublier plus tard le kamale n’goni (une harpe-luth). Fort de ces enseignements prodigués par quelques-uns des plus grands professeurs, pardon, maîtres en la matière, et suite à un perfectionnement lors de cérémonies traditionnelles (surtout des mariages), il a décidé de se lancer dans l’enregistrement d’un 1er album avec la présence de plusieurs très belles voix issues de la mouvance autant malienne que française actuelle.
Et le résultat est d’une richesse et d’une variété sonore indéniable, mâtiné d’une grande palette d’instruments comme le balafon, la cora ou le tamani, mais aussi saupoudré de machines telles que des samplers, des boites à rythmes et autres effets, qui donnent à l’ensemble de cet opus une dynamique incroyable, une énergie folle qui provoque indéniablement un besoin de se trémousser. Impossible de résister à Sini (le 1er single) avec la voix ensorcelante de la jeune cantatrice Maïmouna Soumbounou (que l’on retrouve également sur Né ba), ni à Saa magni (le 2ème single) avec cette fois le timbre vocal extraordinaire et pénétrant de la française Manu Sissoko (présent sur 3 autres titres : Saramala, Didadix et Maliya), et encore moins Maliba sadio, à la cadence soutenue qui donne une furieuse envie de danser, porté par une kora parfaitement ajustée et la participation envoûtante du griot Cheick Siriman Sissoko !
On est comme happé par ces multiples sonorités qui se marient merveilleusement entre elles, tour à tour vibrantes, chaloupées, enivrantes, vives et entraînantes, sur fond d’arrangements finement distillés et mixés, plus harmonieux et ondulants les uns que les autres. Et tant pis si les 2 derniers morceaux, des instrumentaux certes assez pêchus, ne valent pas les 8 chansons précédentes, il y a fort à parier que ce Sesko va rapidement vous accaparer l’ouïe – et vos autres sens ! – pour s’imposer et vous emmener dans son incroyable voyage musical métissé, à l’ambiance aussi virevoltante que joyeuse. Il va s’en dire que vous ne devez absolument pas manquer son concert au Pan Piper à Paris le 21/10 prochain…

C.LB