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Sisterhood Project : Garden of delights

le  25/03/2022   chez Beautiful Accident





Bien que le nom de ce groupe puisse faire allusion ou penser que nous allons avoir à faire à des sœurs, il n’en est rien puisque ce « projet » musical est l’œuvre de 2 femmes différentes, Marie de Lerena et Dorothée Rascle dite “Doo”, qui officient en tant que musiciennes au sein d’un duo trip-hop/électro assez connoté également rock, jazz et rap, avec un soupçon de chant(s) un tantinet mystique(s) voire même légèrement gothique(s). Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne font pas dans un style sonore traditionnel ni bien précis, loin de là !
En effet, leur 3ème album ne correspond en rien aux critères habituels de ce qu’on à l’habitude d’entendre. Cela pourrait tout à fait s’apparenter à de la new-wave alternative anglaise façon Siouxsie and The Banshees comme au chant dramatique à la manière de l’australienne Lisa Gerrard (du groupe de dark wave néo-classique Dead Can Dance, et présente entre autre sur la B.O. de Gladiator pour lequel elle a d’ailleurs remporté un Golden Globe). Bref, il y a ici de quoi tendre l’oreille et écouter ce que ses dames sont capables de proposer !
On navigue entre vocalises a cappella genre incantations (Moon ô moon) et percussions frappantes (Alma cautiva) et voix grave, profonde et prenante, au caractère aussi riche qu’unique, sur fond de rythmes sombres et cadencés (Bees – le 1er single -), entre ballade autant sensible qu’envoûtante au timbre vocal doux et lancinant (Lakeside town) et ambiance martelée de percussions lourdes et voix aux envolées majestueuses (Garden of delights), entre ballade moins ampoulée (Boobs trap – hymne à la femme et solo hip-hop -) et interprétation toujours aussi impressionnante (Una vez).
Vous l’aurez vite compris, il se dégage de leur musique en général ainsi que des 8 morceaux proposés ici, un parfum musical aérien, sensuel et ensorcelant dont on ne sort pas complètement indemne. Leur dosage sonore, emprunt à la fois de nuances vocales et de subtilité musicale, marque nos esprits comme si nous entrions en communion avec elles. Du beau travail « de laboratoire » qui, même parlé pour correspondre plus ou moins aux modes actuelles (tel que sur Code name), affiche un sans faute pour cet opus onirique revendiqué éco-féministe : tout un programme !

C.LB



 
 
 
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