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Louis Arlette : Arbre de vie

le  23/04/2021   chez Le Bruit Blanc/Kuroneko





Essayer de faire passer des réflexions disons plutôt profondes voire des textes poétiques et même engagés, sur fond de rock, d’électro pop et de « dance music », n’est pas chose évidente aux premiers abords, et pourtant la production du nouvel album de l’artiste français Louis Arlette, tout en nuance et autres subtilités sonores, arrive à éviter l’écueil de l’album-concept ou alors à messages un peu prise-de-tête. C’est que cet auteur, compositeur et interprète, de plus producteur, propriétaire d’un studio d’enregistrement et ingénieur du son, s’est distingué en collaborant notamment avec le groupe AIR auquel il a apporté tout son savoir-faire en la matière et cela depuis 2007.
Raison de plus pour que son 3ème opus solo (après Sourire carnivore en 2018 et le sombre Des ruines et des poèmes en 2019) chante - dans tous les sens mélodiques du terme – les mérites d’une réelle douceur ambiante, d’une véritable légèreté rythmique et une certaine gaîté retrouvée, le tout accompagné toujours de tonalités électro tour à tour tournoyantes (La rage), entraînantes (Blanc et bleu), sautillantes (Linceul de velours), enivrantes (Arbre de vie), clopin-clopantes (Le promeneur), cadencées (Les plaines), saccadées (A la vie à la mort ; A tout jamais), épurées (L’aurore ; ), lentes (En un éclair) et hypnotiques (Résonance).
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est éclatant de luminosité sonore à plus d’un titre (il y en a 11, aidés par Dimitri Tikovoi qui a produit certains disques de Guesch Patti, Placebo, Sophie Ellis-Bextor, et The Horrors), autour d’un beau travail de réalisation, jamais à court d’arrangements ni de mixages aux effets minimalistes discrets, soient planants soient dansants, qui donnent un plus à l’ensemble. Malgré un timbre vocal fluet parfois trafiqué, à la tonalité souvent monocorde, l’homme a de l’expérience, c’est évident et ça s’entend – il a travaillé entre autres avec Jean-Paul Goude, Carla Bruni, Cat Power, Charles Berling, Colin Greenwood du groupe Radiohead. Bref, une galette pour le moins fluide et envoûtante, à écouter sans modération…

C.LB



 
 
 
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