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Animal Triste : Animal triste

le  04/12/2020   chez m/2L





Ne pas confondre avec Post coïtum animal triste, film français de Brigitte Roüan sorti en 1997.avec notamment la réalisatrice, Patrick Chesnais et Nils Tavernier ! Nous avons à faire ici à un groupe de rock français qui porte bien son nom, Animal Triste, tant sa couleur ambiante est bel et bien le brumeux, l’obscur, voire le sombre pour ne pas dire le noir, à l’image de la pochette de leur 1er album d’ailleurs. Rien ne peut déroger à ce constat qui ruisselle sur les 8 morceaux de cet opus marqué par le sceau de la mélancolie et de la morosité, à la limite du désespoir, de la déprime et du sinistre.
On pense inexorablement à ces productions sonores plus ou moins new-waveuses/romantiques des eighties qui imposaient leur vision désenchantée, cafardeuse et sinistre de la musique à cette époque. On s’en rend compte notamment avec Darkette, une chanson crépusculaire empreinte de claviers analogiques pesants. Tout comme Shk Shk Shk, un titre lourd et froid, légèrement tournoyant, ainsi que Wild at heart, lancinant et interprété à 2 voix. Il en est de même avec Sky is something new, ballade majestueuse, imposante, Out of luck, tout aussi clopin-clopant, et Vapoline, où des riffs de basse glaçants battent lascivement la cadence avec une certaine lourdeur. Il n’y a que le cover de Bruce Springsteen, Dancing in the dark, 1er single et reprise moins guitaristique mais plus synthé que l’original, et la jolie mélodie entraînante de Amor ray qui sortent un peu de ce lot ténébreux.
Quant à la voix du chanteur, elle s’essaye dans la gravité, le déchirement et la douleur sans arriver au résultat escompté, sans jamais véritablement réussir à nous émouvoir plus que cela. Les 6 membres de ce combo ont beau avoir remué cette atmosphère « baroque » qui faisait planer, du moins régner un univers maussade à une période difficile – celle en pleine transition existante entre les années 70 et 80, notamment en Angleterre sous Margaret Thatcher, « la dame de fer » -, l’enregistrement, pourtant réalisé dans le studio normand de David Fontaine, Piggy in The Mirror (The Cure ; Darko ; La Maison Tellier), laisse quelque peu à désirer, pas loin de la démo ou de la maquette parfois. Qu’importe me direz-vous, le principal est de retrouver cet esprit sauvage, animal (peut-être triste) qui est en vous....

C.LB



 
 
 
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