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Vimala Pons : Mémoires de l'homme fente (livre audio - court métrage sonore)

le  15/11/2020   chez Transcachette Tapes





Dans la tradition des biographies approximatives d’artistes « Mikki Rappuleinen ou Mémoires de l’Homme Fente » est une biographie inventée du non moins réel peintre JC de Venty. Lors de la vente aux enchères de l’intégralité de son oeuvre en 1997, Mikki Rappuleinen est soumis à trois moments dit de « l’expérimentation de la Fente ». Névrose profonde d’anxiété aïgue ou don d’une sensibilité sur-naturelle? La question reste entière. Toujours est-il que Mikki découvre sa capacité mystérieuse et envahissante dans un contexte stressant.

« Je dois d’abord dire que je ne sais pas qui est J.C. De Venty.. Je suis tombée sur son travail par hasard, car un de ses tableaux est à l’origine de Coumcoum, série de peintures réalisées par Julia Lanoë (alias Rebeka Warrior de Sexy Sushi), édité chez Grante Ègle. Julia Lanoë a essayé, et sans succès assumé, de reproduire à l’identique un tableau de J.C. De Venty, tableau qu’elle a trouvé dans une brocante. Ce tableau donc, proposant simplement un calme paysage de montagne, a été reproduit 14 fois par Julia. Elle s’est improvisée faussaire de J.C. De Venty, je m’improvise maintenant, biographe. À nous deux, nous créons une sorte de dytique spin-off à double fond sur J.C.

Dans la tradition des biographies dialoguées et approximatives d’artistes, comme par exemple celle de Frantz Liszt par Jean-Yves Patte ou celle de Frédéric Chopin par Claude Dufresne, c’est d’abord l’invitation du label indépendant Transcachette Tapes qui est à l’origine de ce projet, tout autant que le désir de me confronter à un nouveau médium que j’affectionne tout particulièrement : le livre audio.

J’ai depuis longtemps nourri un attrait relativement fort pour :
- les biographies de Stephen Zweig et le Canular
- tout autant que pour les séries policières, comme « Colombo » entre autres, et leur goût certains des objets-témoins et du détail fatal
- et enfin pour les biographies audios, merveilleux support pour faire entrer la grande Histoire dans l’intime, ET outil aussi sensuel qu’élégant formellement, CAR de part l’imprécision de l’oralité, l’élaboration de thèmes musicaux gentiment opératiques, PARCE QU’illustrant et prolongeant l’action, ET l’ajout de dialogues dont la vraisemblance est absolument douteuse, BIEN QUE paraissant extraits de document INA volés par un vilain-tabloid-espion-historien-d’art.

Tout ceci sont des ferments féconds, il me semble, permettant de développer des structures narratives complexes, aussi drôles qu’incomplètes, aussi mélancoliques que dynamitées par leur propre composition.

Finalement, il s’agirait presque d’un court métrage sonore (et cette conclusion n’a rien à voir avec le reste de ce que je viens de dire, bien sûr). » - Vimala Pons



 
 
 
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