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Alcatrazz : Born innocent

le  31/07/2020   chez Silver Lining Music





Alcatraz est un groupe de heavy métal traditionnel américain à fort potentiel mélodique, originaire de Los Angeles et formé en 1983 par le chanteur Graham Bonnet. Les 4 autres musiciens étaient à l’époque Yngwie J.Malmsteen (guitare), Gary Shea (basse), Jimmy Waldo (claviers) et Jan Uvena (batterie). Aujourd'hui, seulement 2 ont été remplacés : Joe Strump à la guitare et Mark Benquechea à la batterie. Sur ce point, c’est clair, il n’y a rien à redire ni à contester ! Il aura juste fallut attendre 34 ans avant que ce combo (se) décide à enregistrer un nouvel album studio, le précédent Dangerous games remontant à 1986 !
Et, comme pour se faire pardonner, ils nous proposent 13 titres plus inégaux les uns que les autres. Certes, ça tambourine pas mal, plus tapageur qu’hargneux et plus vibrant que vociférant (Born innocent), technique de riffs de guitares bien entendu plutôt entraînants (Polar bear – le 1er single -), tonalités quelque peu désordonnées (Finn McCool) mais néanmoins bel et bien enfoncées (London 1666), ballade clopin-clopant avec chœurs en prime (We still remember), plus posé (Dirty like the city), allant même jusqu’au gros son de clavier façon jazz/rock tendance années 80 (Something that I am missing).
On pourrait s’arrêter là tant le reste ne mérite vraiment pas beaucoup d’éloges ni d’autres distinctions quel qu’elles soient. Non pas que la suite des morceaux ressemble à ceux du début mais cette fois en beaucoup moins intéressant, voire surprenant pour ne pas dire impressionnant (des solos répétitifs et distordants, parfois d’un autre âge), mais la voix de mister Bonnet laisse sérieusement à désirer. Non content de pouvoir encore chanter à 73 ans (il est né le 23 décembre 1947), il a du mal à tenir la note haut perchée, à garder du souffle (son chant a cappella sur Finn McCool en est une preuve flagrante), à crier puissamment sans que cela fasse trop poussif (Warth lane), limité (en rupture) ou excessif (que vient faire ici For Tony, une rengaine violoneuse assez déplacée ?), et à chevroter sans pouvoir convaincre plus que cela (I am the king). On a dépassé le chant du cygne !
Non, franchement, celui qui s’est illustré auprès de formations de hard rock telles que Rainbow (sur l’album Down to earth), Impellitteri ou bien encore le Michael Schenker Group (sur l’opus Assault attack), n’est plus que l’ombre de lui-même, sauvé in extrémis par des vocalises extérieures qui le soutiennent tant bien que mal, des accords de guitares chargés qui battent la mesure de manière effrénée afin de servir de « cache-misère » (participation d’invités autant au son – les guitaristes Chris Impellitteri, Bob Kulick, Jeff Waters (Annihilator), Nozomu Wakai et Dario Mollo, ainsi que le bassiste (Riot), Don Van Stavern - qu’à l’écriture – Steve Vaî, D. Kendall Jones -), et des claviers parfois vertigineux mais trop rarement présents. Aurait-il fallut réduire la « voilure » autant musicale que vocale par moment ? C’est certain et de plus, ça aurait du être envisageable plus tôt, bien avant ce résultat...
Quoi qu’il en soit, Alcatrazz devrait bientôt se produire pour la 1ère fois en France : le 03/09 au Forum à Vauréal, le 04/09 au Ninkasi Kao à Lyon, le 10/09 au Rock School Barbey à Bordeaux, et le 11/09 à l’Atelier de Moles à Montbéliard....

C.LB



 
 
 
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