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Asylum Pyre : N°4

le  26/04/2019   chez M and O Music/Season of Mist





D’un groupe de métal symphonique (la formation néerlandais Within Temptation) à celui de melodic métal (celle française Asylum Pyre), il n’y a qu’un pas...sonore vite franchi ! Si leur structure est quasiment identique, aussi bien physiquement – 6 musiciens dont une chanteuse qui s’impose d’elle-même – que musicalement – des compositions heavy/rock interprétées en anglais tout en puissance et parfaitement mélodieuses -, c’est que le style plaît et fait des émules un peu partout dans le monde. Sans énumérer tous ceux et celles qui s’adonnent à ce genre dit « progressif », les frenchies de chez Asylum Pyre n’ont vraiment rien à envier à leurs confrères et consœurs issus bien souvent du nord de l’Europe.
Pour leur 4ème album – d’où le titre de ce disque ! -, le combo n’a pas fait les choses à moitié : 12 morceaux fédérateurs avec autant de frénésie que de douceur chacun, portés par des riffs vertigineux bien de circonstance, des solos pleins de dextérité et de toute beauté, des cadences particulièrement soutenues, des chœurs plutôt contenus et, bien sûr, la belle voix d’Oxy Hart (Nimrød ; Seadem, son projet solo) qui se retrouve parfois en duo avec le guitariste Johann Cadot au timbre vocal d’outre-tombe, certes pour le moins vociférant mais assez brièvement. Des rythmes avec des montées en force (One day - silence part 2 : day dreaming), plutôt enlevés (On first earth) pour ne pas dire effrénés (D-ea-r-th) et même dansants (Sex, drugs and scars), ici et là martelés (Lady Ivy), trafiqués (MCQ drama), déstructurés (The right to pain), orchestrés (les tonalités violoneuses sur The broken frame), allant souvent crescendo (Into the wild ; The cemetery road) et parfois au pas de charge (Borderline).
L’ensemble « speed-métal » tambourine dure et résonne de façon très engagée, pêchu à souhait mais triomphant au possible, le tout sur fond de gros roulements de batterie, d’accords exécutés avec dextérité, de synthés sporadiques comme en goguette, et de chants lyriques bien présents, se mélangeant harmonieusement ou se renvoyant « la balle » l’un l’autre comme une bonne mise en avant. Sans jamais s’emballer outre-mesure, on peut certifier que ce sextet n’a vraiment pas à rougir ni de leur talent accrocheur ni de leur savoir-faire en la matière !

C.LB



 
 
 
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