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Bjorn Berge : Who else ?

le  01/02/2019   chez Blue Mood Records/PIAS





Un joli touché de guitare plutôt ensorcelant, des accords qui groovent à souhait, une voix chaude, grave et burinée bien marquée voire rocailleuse limite caverneuse, bref, un style musical qui s’apparente pour beaucoup à celui venu des Etats-Unis, appelé le blues/rock ! Et pourtant, celui qui joue ici n’est pas vraiment issu de ces territoires lointains situés outre-Atlantique mais nous vient tout directement de Norvège : en effet, cet auteur, compositeur, interprète et guitariste européen de renom et d’origine viking, Bjorn Berge, semble avoir parfaitement assimilé toutes les bases et tous les codes de cette musique très sudiste, restituant à la perfection ces ambiances tour à tour lourdes, chaloupées et même percutantes avec un sens du rythme propre aux américains.
Pour son 13ème album – et oui déjà 25 ans de carrière ! -, il s’est entouré pour la 1ère fois d’un groupe basse/batterie (ceux du power trio Vamp dont il a fait parti et avec qui il a tourné pendant 2 ans) accompagné d’un chœur (celui de la chanteuse Dagny Christophersen), histoire de changer un peu son fusil d’épaule, lui qui officie surtout en solo, généralement seul sur scène une guitare 12 cordes à la main (pour celles et ceux qui l’ont vu aux Transmusicales de Rennes en 2004, c’est un souvenir marquant !). 9 titres qui fleurent bon les tonalités entraînantes (The sun’s going down), cadencées (Monkey ship ; It just ain’t so – pas loin de la country -), sautillantes (Lost pearl – pédale wah-wah en prime -), tonitruantes (Speed of light – rapides comme son nom l’indique et parfaitement capable de faire danser tout comme Ginger brandy wine à la guitare slide -), nonchalantes (The calling), lancinantes (Mr. Bones – beau solo de circonstance -), ainsi que douces et pénétrantes (Bitter sweet – ballade de toute beauté -).
Voilà donc du lourd, du brut, de l’appuyé, du stylisé aussi, avec une certaine profondeur ambiante et une réelle énergie communicative que n’auraient sûrement pas renié ni ces confrères U.S. ni ces autres bluesmen étrangers, joueurs de guitare virtuoses. Comme quoi, le Grand Nord sait nous offrir parfois pour ne pas dire souvent des disques pleins de vitalité et de nuance, très proches de ceux enregistrés dans des studios anglo-saxons (il n’y a qu’à écouter les formations de hard et de métal issus des fjords !). Raison de plus pour ne surtout pas manquer son passage en France dès le 24 mars prochain (à Nantes), avec une halte en live à la Bellevilloise parisienne le 28/03.....

C.LB



 
 
 
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