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Lyre Le Temps : Clock master

le  14/01/2019   chez French Gramm





Le mélange des genres musicaux n’a jamais été une nouveauté en soi, bien au contraire depuis le temps que ça existe, mais cette fois, ils sont diamétralement éloignés les uns des autres à en juger par leur style opposé, leur diversité rythmique et leur éloignement d’époque, revus et corrigés ici à une sauce plutôt entraînante, voire sautillante et même engageante tendance bien dansante. Pensez donc, réussir à mixer du swing d’antan, quelque peu jazzy cuivré soul et groovy teinté bastringue pour ne pas dire légèrement foutraque sur les bords, avec du hip-hop bon ton du type rap modéré, et de l’électro discret en forme de beats sur fond de petites touches de scratchs en folie et autres gimmicks en prime !
Pour leur 4ème album, le quatuor français Lyre Le temps – originaire de Strasbourg - ne s’est pas privé de nous offrir 12 titres tous interprétés en anglais qui fleurent bon le temps passé sur des rythmes cadencés que n’auraient sûrement pas renié jadis les pairs et maîtres de la musique dite moderne. Que ce soit au piano et en chœurs (Sad swing ; Brokopoly – le 1er single -), en claquement de doigts (Time train), en tempo changeant (Sure not like this ; Who cares for me ?; Now or never – un reggae tournoyant -), speedé (Still alive) et soutenu (Everything moves) façon africaine avec une voix trafiquée (Nanana), rehaussé d’une trompette (An other part of the world), ou bien alors tout en mélodie soignée (Forget about the past ; Everybody knows), c’est un florilège d’éclectisme à toute épreuve !
C’est comme si les années folles revenaient à nos oreilles après avoir été copieusement secouées à la bonne humeur, « shakées » à la mode délirante et cartoonesque du regretté musicien américain Lindley Armstrong Jones – alias Spike Armstrong Jones - qui a sévit dans les années 40/50. En résumé, des tonalités certes plutôt inhabituelles mais des sonorités furieusement efficaces qui donnent la patate et surtout une sacrée envie de bouger, exactement dans le même esprit ambiant des clubs « zazous » d’autrefois : à ne pas manquer donc lors de leur passage en concert au New Morning à Paris le 27/03/19...

C.LB



 
 
 
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