en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Dowdelin : Carnaval odyssey

le  26/10/2018   chez Undergog Records





Alors, finis le zouk, la biguine, le ragga, la mazurka ou le kompa ? C’est que la musique créole ancienne ou actuelle a sacrément évolué et que, pour vivre avec son temps, il faut bien s’y faire malgré tout ! Dorénavant, on peut compter sur l’électro, le rap et un peu de jazz pour redonner goût et apprécier à sa « juste valeur » ces ambiances antillaises, sans oublier peut-être - et pourquoi pas ! – de danser dessus ! C’est ce que nous propose Dowdelin, un trio de musiciens lyonnais (David Kiledjian, Raphaël Philibert et la chanteuse martiniquaise Olyvia) qui revisitent à leur manière les rythmes des îles afin d’y placer plusieurs styles au sein d’un même titre.
Pour leur 1er album, ils nous offrent 10 morceaux de leur composition, un savant mélange de hip-hop épileptique fait de beats, gimmicks et autres bidouillages entêtants, de synthé vintage très connoté années 80, de rythmes afro-américains et de voix typique quelque peu lancinante sur les bords, le tout sur fond de textes interprétés mi-béké, mi-anglais. Il en résulte des chansons plus ou moins hybrides (Laissé mwen – le 1er single -) dont 2 instrumentaux des plus originales qui soient, tour à tour sautillantes (Ka fwo bit – plutôt rapide avec en prime un sax syncopé -), planantes (Slowdown – et des vocalises comme en apesanteur -), répétitives (Carnaval odyssey – avec la présence d’un orgue et d’un rappeur -) et saccadées (Eléphants roses) ou bien syncopées (Mwen vlé – avec un chant plus traditionnel -), jazzy (Boaty cruisy) et percutantes (Boula djel – un instru aux percussions tribales et aux effets vocaux -), au tempo parfois hypnotisant (Vis la vie – et ses chœurs très années 50/60 -), parfois frénétique (Jay pal – un autre instru avec un moog légèrement psychédélique -).
Alors, exercice de style aussi minimaliste qu’expérimental ou bien véritable changement musical atypique dit révolutionnaire, voire futuriste ? Ni l’un ni l’autre, juste un cocktail des 2 entre art et mixologie défrichés, avec une bonne dose de feeling vocal soul, revu et corrigé pour l’occasion à la sauce made in France d’aujourd’hui, tout à fait adapté pour se trémousser sur les dancefloors sans « mollir » ni avoir besoin pour cela de « kolé seré ».....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique