Atreyu : In our wake

le  12/10/2018   chez Search & Destroy/Spinefarm Records UK





Le moins que l’on puisse dire avec Atreyu, c’est qu’on n’a pas franchement à faire à ce que l’on appelle de la « nioniotte » musicale ! En effet, ce groupe américain de metalcore n’est pas du genre à aligner leurs chansons avec douceur et délicatesse mais plutôt avec une certaine frénésie ambiante, remplie de riffs de guitares bien envoyés aux tonalités souvent énervées et aux sonorités particulièrement matraquées, sur fond d’une voix puissante parfois haut perchée – celle d’Alex Varkatzas -, qui glisse ici et là vers le growl rageur à la limite de la saturation. Fort heureusement, ce chant guttural n’est pas excessif ni omniprésent, laissant place à des chœurs harmonieux qui soulignent parfaitement la structure mélodique de leurs morceaux !
Pour leur 7ème album, les 5 musiciens ne se sont pas privés de nous en mettre pleins les oreilles à coups de solos vertigineux (In our wake – le 1er single -), de rock vif (House of gold ; The time is now), abrupt et pêchu (Safety pin ; Anger left behind), d’intros speedées mais de refrains avenants (Nothing will ever change), d’accords bien aiguisés (Blind deaf & dumb), de synthés connotés passe-partout (Terrified – guitare acoustique en prime - ; Super hero), de rythmes nerveux bien balancés (Into the open), bref, de compositions aussi fédératrices qu’accrocheuses et cela à plus d’un titre – et il y en a 12 en tout ! –, notamment sur Paper castle (proche d’une marche) et sur No control (partant du bon « pied »).
Le producteur John Feldmann (Good Charlotte ; Hilary Duff ; The Veronicas ; Mest ; The Used...), ex-chanteur et guitariste de Goldfinger, y est pour beaucoup dans l’accomplissement de cet opus à la fois massif, frénétique, profond et donc imparable. En résumé, une galette en tout point « d’écoute » exaltante qui devrait plaire autant aux fans de métal qu’aux amateurs de rock !

C.LB