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Samy Thiébault : Caribbean stories

le  21/09/2018   chez Gaya Music/L’Autre Distribution





On peut être saxophoniste ténor et jouer autre chose que de l’éternel jazz, de l’incontournable pop ou tout autre style musical inévitable voire « formaté » qui pourrait « faire l’affaire » et donc convenir à un tel instrument ! C’est le cas de Samy Thiébault, également compositeur et flûtiste, qui non content d’avoir déjà rendu hommage à des artistes et groupes en empruntant certaines de leurs compositions (Les Doors notamment), s’amuse cette fois à (ré)interpréter à sa manière des airs venus des Caraïbes et d’ailleurs (d’où le titre de son nouvel album).
10 titres quasiment tous instrumentaux à quelques très rares exceptions près (avec des chœurs « locaux » ici et là), des ballades qui fleurent bon les îles lointaines et surtout leurs rythmes chaloupés souvent dansants, parfois endiablés, parfois épurés, parfois nonchalants mais néanmoins toujours entraînants. Que ce soit Santera et son jeu tout en douceur et en lenteur, Poesia sin fin et son ambiance aussi lumineuse qu’espiègle, Les mangeurs d’étoiles et son sax en goguette, Calypsotopia et sa juxtaposition relevée entre sax et guitare, Tanger la negra et Let freedom reign avec ses sonorités créoles plus ou moins mélancoliques, Puerto rican folk song et son orchestre enlevé, Presagio et son atmosphère légèrement cadencée, Pajarillo verde et ses tonalités plutôt vives, voire enjouées pour ne pas dire festives, ou bien encore Aïda tel un slow romantique qui se termine sur fond de guitare finale, c’est un enchantement autant pour les oreilles que pour les autres sens !
En effet, comment résister plus longtemps à ce tempo passionnant qui pourrait autant s’assimiler à du chachacha qu’à du blues, du collé-serré qu’à de la valse, du calypso qu’à du merengue, tellement ses compositions sont imprégnées de swing, d’accords et de variations mélodiques ? La présence d’invités musiciens et non des moindres y est sans aucun doute pour quelque chose : pensez donc, le percussionniste cubain Inor Sotolongo, le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen et le contrebassiste Felipe Cabrera (chargé aussi des fondements harmoniques), ainsi que les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital qui apportent leur contribution et des influences venues d’Angleterre ou de la Martinique, et sans oublier le tromboniste Fidel Fourneyron, très attaché aux musiques cubaines. Bref, un concert de virtuoses à ne surtout pas louper le 15 novembre prochain au Café de la Danse à Paris...

C.LB



 
 
 
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